Nous sommes entrés dans le monde du 4x4 en 2007 avec un Toyota BJ45. En 2008 est arrivé un BJ40 orienté pur TT et pour l’année 2009, nous nous sommes lancés un défit : participer au Transilvania Adventure Trophy en Roumanie.
Pour le véhicule, pas d’hésitation. Ce sera un Toyota et si possible un BJ. Après quelques recherches, nous jetons notre dévolu sur un BJ73 belge appartenant au 1313 Racing Team et l’aventure commence.
La préparation du véhicule s’est étalée sur plusieurs mois et a eu lieu le plus souvent dans le garage en sous-sol de notre immeuble.
Réfection des ponts et pose d’un blocage Powertrax à l’arrière. Un glissement limité prend place à l’avant. Je complète par des élargisseurs de voie +30, d’un set de jante 7x16 et pneu INSA Turbo Spécial Track 235x85x16.
Changement des lames d’origines pour un kit +5 IRONMAN médium associé à un kit de jumelles graissables et installation de 4 amortisseurs Scorpion.
Fabrication d’un support de treuil, pose d’un treuil produit blanc 5T4 et de 4 manilles tournantes.
Sous le capot, le 3.4L est déjà équipé d’un turbo et d’un radiateur afrique. Je me contente donc de détartrer le circuit de refroidissement, de changer les durits ainsi que les batteries. Pour plus de sécurité, j’installe un Module de surveillance moteur D6TM avec sondes de t° huile, t°eau, t° turbo et pression huile.
L’habitacle est protégé par un arceau 6 points en acier étiré à froid sans soudure 48.3x3.2. Nous réaliserons également les protections de bas de caisse dans la même matière.
Je greffe des sièges de Volvo plus confortables dotés de harnais 3 points tout en conservant les supports pneumatiques des sièges d’origines.
Pour la navigation, nous optons pour un Trip D6TM avec télécommande. Un Garmin GPSMAP 60 CSX et une CB Président Johnny II viennent compléter l’équipement.
Pour finir, amélioration de l’éclairage avec la pose de 2 phares et 2 spots additionnels.

Jeudi 2 juillet 9h00 le grand jour, départ de Marseille, le 73 est plein à ras bord.
Devant nous, quasiment 2000 kilomètres et 3 pays à traverser, avant d’entrer en Roumanie. Les kilomètres défilent, nous faisons un petit 80-90 km/h de moyenne. Le BJ frôle la surchauffe dans la montée infernale de Nice. Il fait beau et tout va bien. Vers Venise en fin d’après-midi, un bruit inquiétant venant de la roue avant gauche nous fait arrêter d’urgence. Mise sur cric, la roue a un gros jeu latéral. Comme nous sommes sur la bande d’arrêt d’urgence, il serait trop dangereux de démonter sur place. C’est donc au ralentit que nous rejoignons la sortie la plus proche. Je sens beaucoup de jeu à l’avant, je jette un œil par la porte. La roue ne tient plus du tout…. STOOOP !!!!
Je sécurise mon pont avant avec le fameux petit cric Toyota et regarde plus attentivement.
En fait, les 6 écrous de l’élargisseur de voie sont tous desserrés et tiennent juste appuyés contre la jante. Je démonte la roue, resserre tout ça à mort et nous repartons.
Arrêt pour la nuit à une centaine de km de la frontière autrichienne sur une aire d’autoroute.
Confort maximum dans le BJ, je dors sur les pneus entassés à l’arrière pendant que ma chérie se prélasse sur les sièges avant.
Vendredi 3 juillet
Levé 5h00, le petit dej expédié, je vérifie rapidement mes niveaux ainsi que les élargisseurs et nous reprenons la route. Les alpes italiennes se présentent magnifiques et nous enchaînons une suite interminable de tunnels et viaducs. (Pour la petite histoire, entre l’Italie et l’Autriche nous aurons passé plus de 160 tunnels).
L’Autriche vite traversée nous passons les plaines hongroises interminables et nous nous perdons dans les faubourgs de Szeged une jolie petite ville pas loin de la frontière. Un tramway pimpant et sans âge serpente le centre ville, les maisons en bois et briques rouges nous rappelle le Québec, une belle et douce ambiance se dégage de cette ville et de ses habitants, mais nous sommes paumés !
Nous sommes rapidement remis sur la route par de bonnes âmes et gaz vers la frontière roumaine. Enfin « gaz », pas trop vite non plus car la route principale pour entrer en Roumanie est aussi large qu’une de nos nationales et une foultitude de semi remorques pressés l’empruntent.
A la frontière Roumaine, nous nous demandons pourquoi le douanier nous souhaite « bon courage » (en français dans le texte), quand il apprend que nous prenons la route pour Deva de nuit... On comprendra vite : Les camions se doublent sans visibilité dans les virages, les accidents dans les villages, la route qui s’affaisse par endroit et j’en passe… Nous arrivons enfin devant l’hôtel réservé par l’orga, il est 23h. Le parking est rempli de Def et autres protos hyper bien préparés. Notre BJ73 paraît bien petit tout à coup. Enfin, nous venons de rouler 15 heures quasiment sans pause, la nuit de repos est bien méritée.
Samedi 4 juillet.
Levé tôt afin de finir la prépa du Toy, d’autant que le prologue est dans quelques heures seulement. Il me reste à fixer et câbler le treuil avant, les gros phares additionnels sur le capot, tirer la mise à l’air des ponts au schnorkel et tout un tas de broutilles électriques.
Bien sur en me dépêchant je fais un beau court circuit qui fond les cosses d’une batterie. Ca commence bien, je sens le stress monter.
J’ai bien fait de me dépêcher, le prologue c’est…demain après-midi ! Je me suis trompé d’un jour. On est du coup plus serein pour terminer tranquillement les finitions. Aujourd’hui au programme : signer les décharges en cas de décès sur la route ou si nous sommes bouffés par un ours, récupérer les numéros, les stickers, les tee-shirts et cette année le tracker GPS pour vérifier nos points de passage (surprise, 70 euros en plus et c’est obligatoire)
Grosse déception. Comme notre co-équipage a déclaré forfait, nous sommes éliminés de la course si je ne trouve pas un autre équipage avec qui rouler. De plus, comme nous sommes venu par la route, l’orga ne souhaite pas nous voir participer en Extreme et risquer de rentrer en stop. Même s’ils ont raison, je n’ai pas passé autant d’heures enfermé dans mon box en sous-sol à me geler en hiver, à me faire maudire par les voisins et laisser ma chérie toute seule pour laisser tomber, je la veux mon Extreme Class !!
Je dois bien me rendre à l’évidence, les teams sont complets. Nous sommes disqualifiés d’office et roulerons en solitaire. Je suis vert de rage. Tous ces mois à manger Toy, boire Toy, penser Toy, tout cet argent dépensé, tous les potes que j’ai harcelés pour que le véhicule soit prêt et me résoudre simplement à suivre les autres, je suis dégoûté.
Mais il est déjà 21h00 et autant se payer une bonne bière et manger un morceau avec le 1313 Racing Team. Le blues passe, nous n’aurons pas fait 2000 bornes pour rien, autant en profiter et s’éclater en « Tourist Class » !!!

Dimanche 5 juillet.
Le prologue pour l’Extreme vient de commencer. Toutes les TV du pays sont là et on retrouvera certainement des séquences sur le net. Les concurrents font le spectacle et déjà de belles frayeurs, pendant que les Open se regroupent pour rejoindre le point de départ en dehors de la ville.
16H00, flanqué de notre 68A placardé sur la portière, nous partons en dernier, dans les fumées des autres concurrents prêts à en découdre.
Au bout de quelques kilomètres nous sommes distancés, perdus dans le road book et passons en mode Sioux : Repérage des traces au sol, débourrage, branches cassées… Go ! à droite, à gauche, marche arrière, tout droit, ça monte, ça descend, devant une belle descente sinueuse, boueuse à souhait. Je passe en 4 roues motrices et m’engage. Les roues se calent dans les traces précédentes, j’entends les ponts racler, un léger coup de gaz et nous voilà en bas. Un gros bourbier avec de profondes ornières nous attend. Je vais l’aborder par la gauche et ainsi rester sur une zone un peu plus dure. L’arrière dérape et je tombe dans une ornière. Marche arrière et un bon coup d’accélérateur pour passer. Direct, je retombe droit dans le trou et vais encastrer l’aile droite dans un arbre, Aïe !!! Gros bruit de tôle froissée. J’enclenche la marche arrière et m’enfonce sur place… nous sommes bel et bien plantés !

Je descends faire le tour du BJ. Capot tordu, calandre et aile droite touchées, j’ai également déjanté à l’avant droit. Le pneu est parti dans la boue et la jante est entourée d’un gros boudin de glaise d’au moins 30 cm. Une seule solution, le treuil !
Mag sort et installe le matériel et le treuillage pour remettre le 73 dans l’axe commence. 40cm de gagné et BLAM ! Un rouleau de l’écubier lâche et tombe dans la boue. Le câble frotte sur le montant et 2 ou 3 brins s’effilochent, je stoppe net. Entre temps, nous entendons des 4x4 arriver derrière nous. Tiens, il semble que certains se soient perdus …? Je vois descendre deux UAZ. Help !! Aussitôt dit aussitôt fait, l’UAZ m’envoie sur l’arrière son crochet de treuil et commence à tracter. Le treuil enroule mais c’est l’UAZ qui avance ! Nous accrochons le 4x4 polonais à un arbre et reprenons l’opération. BLANG ! Cette fois-ci c’est l’attache arrière du polonais qui lâche ! Misère, le 73 n’a pas bougé d’un centimètre et la nuit tombe.
Des enduristes roumains passant par là nous ont rejoins, nous encouragent, se moquent un peu, et nous filent un coup de main. On reprend le treuillage par l’avant en prenant un arbre plus éloigné. Le Toy frémit, le câble se tend et dans un grand clac, il rompt, net !
Les UAZ s’en vont, d’autres équipages passent sans nous adresser un regard. Pas de pitié, c’est une course non ? Cette fois-ci, nous sommes vraiment les derniers.
Plus qu’une seule solution, monter notre roue de secours sur place. Les enduristes nous donnent un coup de main. Je creuse un trou sous la jante mais j’arrive bien vite au sol, ce n’est pas suffisant. Les roumains élèvent mon Hi Lift grand modèle au maximum mais le Toy reste instable, le cric se tord légèrement, il manque encore l’épaisseur du pneu. Je continue à creuser tout en jetant un œil au diable rouge de temps en temps.

C’a y est !! Roue changée, nous chargeons tout vite fait et partons rapidement sous les vivats des enduristes.
21 heures 30, nous arrivons au campement nord. Nous sortons le matériel de camping mais au fait, où est le Hi Lift ? Je l’avais pourtant bien calé contre l’arceau… Disparu !! La seule possibilité c’est la fenêtre latérale laissée ouverte. Avec toutes ces secousses, nous ne l’aurons même pas entendu sortir, incroyable !! Pour une première journée : calandre et aile enfoncées, écubier HS, câble rompu, plus de Hi Lift… Mag et moi nous nous regardons (en souriant). A ce rythme là, nous allons rentrer en train.
Lundi 6 juillet
Levé 7h00, ciel bleu et petit déj très copieux. Je plonge sous le Toy pour tout vérifier. Nous partirons aujourd’hui avec le team ayant gagné l’Open l’année dernière. Un 300G et un KZJ70 full ARB. Les numéros 64a et 64b. Ils sont motivés à mort et chauds bouillants. La journée s’annonce « sportive » ! Nous avons à peine le temps de récupérer les bouteilles d’eau et les sandwiches du midi que le départ est donné. Nous roulons très fort, les virages s’enchaînent. Pas le temps de regarder le paysage, je suis hyper concentré. C’est des malades, ils roulent à fond la caisse et je ne veux pas les lâcher. Le rythme est tellement élevé que j’ai l’impression qu’ils connaissent le road book par cœur !! C’est dingue ! Dans presque tous les virages le Toy perd l’adhérence et je n’ai d’autre choix que de mettre du gaz pour garder le cap ! Je suis la plupart du temps à fond de 3ème et la sonde D6tm affiche pas loin de 730°c en sortie de collecteur. Une courte pose pour un calcul d’azimut, le co-pilote du G hurle GO GO GO, et c’est reparti à un train d’enfer ! Nous descendons dans un sous bois au taquet. Les branches fouettent le pare brise! Quelques secondes plus tard, un gros choc et le pare brise est tout étoilé. Je continue, pas le temps de s’arrêter. Il nous reste une vingtaine de kilomètres et nous abordons la partie bitume. Une petite route sinueuse descend dans la vallée. Loin de ralentir, le classe G fonce ! Je ne le lâche pas. Mes freins donnent des signes de fatigue. Je commence à partir en glisse dans les petits virolos et suis toujours à fond de 3.Un gros gauche arrive très vite, j’écrase le frein et... Rien…. Plus de frein !! je balance le Toy en glisse et nous mordons le bas côté des 2 roues !!! CA PASSE !!! C’est trop bon, je suis dingue!! Avec les roumains nous sommes toujours en tête !! Un bout de droit et un léger faux plat j’accélère ! Nous passons la ligne, de petites flammes et une fumée blanche apparaissent entre le capot et l’aile gauche. Je coupe le moteur en catastrophe et bondit dehors, extincteur en main. Je soulève le capot méfiant et voit les 2 batteries qui pendouillent lamentablement à l’intérieur. Les supports de batteries sont explosés, il y a eu des coups d’arcs très violents dans le compartiment moteur, les plots de batteries ont fondu et les cosses sont bien noircies.
Mais je m’en fiche, on a gagné l’étape !!!!!!!!! Le courant passe bien avec les roumains, nous repartirons demain matin ensemble.
Il est à peine 14h00 et j’ai des réparations à faire. Inspection générale. La boite à air est à moitié remplie par des feuilles ; ça aspire fort un schnorkel ! Et dire que j’avais failli l’échanger pour un Twister… Je vais la garder finalement ma grosse boite à air toute moche. Les batteries ? Chatterton, sangle et d’autres cosses. Je passe sous le Toy et me rends compte que toutes les tiges filetées des supports de lames sont tordues. Une tige filetée est coupée à ras du support de lame. Impossible de réparer ça ici. J’en discute avec nos potes roumains et partons aussitôt pour Brad, une petite ville à une dizaine de kilomètres. Nous arrivons dans un garage qui nous prend immédiatement en charge. Karcher, disqueuse pour couper ces tiges filetées trop longues, soudure pour celle qui a été sectionnée et réparation du pneu déjanté la veille. Tout ça pour 30 euros ! Nous repartons au campement et passons la soirée à discuter le coup autour d’une bière avec les différentes nationalités présentes.
Mardi 07 juillet
Le Toy est prêt, nous sommes sur le pied de guerre.
09h18. Nous plongeons dans les sous-bois resserrés, les branches frappent de tous côtés ! Le sol est recouvert d’une belle épaisseur de feuilles mouillées, ça glisse bien. Nous enchaînons rapidement de beaux passages bien boueux jusqu’au moment ou je nous coule dans un trou. A tel point que tout le côté droit est englué dans la boue et ma co-équipière ne peut même pas ouvrir sa portière. Le treuil est arrimé rapidement au 300G et … Rien. Treuil HS !! Une sangle, vite !! Le Toy bondit hors du bourbier et nous repartons en glissant de tous bords. Une vingtaine de mètres plus loin, un gros choc à la roue avant droite nous renvoie dans la boue. Je bataille pour retrouver de l’adhérence et arrive à ressortir avec la plus grande difficulté. J’ai la roue qui s’est vidée d’un coup et nous sommes encore dans une zone scabreuse. Le Toy part dans tous les sens, la boue valse de tous cotés. Arrivé enfin sur du plat, je stoppe pour constater les dégâts.

Le pneu a disparu, le bord de jante est enfoncé de 15 bons centimètres. Une branche a explosé la baie de pare brise ainsi que le montant de porte droit. La tête de schnorkel n’est plus là et nous sommes seuls.
L’équipage roumain est déjà reparti, ils ont une course à gagner. Nous revenons sur nos pas récupérer le pneu qui restera introuvable, probablement enfoui dans la boue. En dégageant la jante, je constate qu’un goujon de roue est cassé. Il me faudra utiliser les plaques de franchissement pour donner un peu de hauteur avant de glisser le cric et monter notre ultime roue de secours.
Trois roues explosées en trois jours, ça commence à faire beaucoup. Nous finirons par repartir cette fois-ci avec un team belge en BJ43 et Defender.
Après un dernier bourbier auquel j’arrache un bon quintal de bouillasse, nous décidons d’arrêter là notre journée pour réparer la casse du matin.
Le camp sud est situé sur la crête d’une colline. Nous avons ainsi une très belle vue sur les monts environnants et comme nous arrivons tôt, nous profitons d’une bonne douche chaude. Les 64ab arrivent en premier et c’est avec quelques lampées de schnaps qu’ils distillent artisanalement, que nous comparons notre journée. Au menu du dîner roumain : Une soupe très proche d’une chorba, des petits feuilletés au curry ressemblant à des nems et une variante de polenta. Très bon et roboratif tout ça ! Vous ai-je déjà dit que le schnaps était bon ?
La journée a été rude et l’arrivée des concurrents au camp s’éternisera jusqu’à tard dans la nuit ; le road book n’était pas fiable en fin de parcours.
Mercredi 08 juillet
Je serais bien repartis avec les 64 mais, soyons prudents, nous devons penser aux 2000 kilomètres du retour et ménager notre monture. En équipe avec les 55, le BJ 43 et le Defender nous prenons le temps d’apprécier le décor. Nous traversons quelques villages isolés où le temps semble s’être arrêté.
Je suis peut-être très citadin mais voir des grands pères sans âge faucher à la main, les enfants tirer l’eau du puits, les colporteurs proposer des vêtements d’occasion de porte en porte, me fait relativiser pas mal de choses. Le décalage est énorme avec notre vie en France, pas de misère mais de moindres besoins.
Tiens une nouvelle fois le Cherokee V8 en surchauffe est arrêté. CLAC CLAC CLAC CLAC ! Zut, c’est moi ça !! La courroie d’alternateur s’effiloche et ne tardera pas à casser. Heureusement j’ai du stock et 20minutes plus tard c’est reparti.
Entre temps, le Cherokee est passé à fond la caisse. Son capot est fixé sur des cales en bois pour améliorer le refroidissement. Plus loin, un Def embrayage cassé, un KZJ qui s’est retourné, une Jeep arbre avant cassé, et enfin le KZ des 64 dont le moteur vient de rendre l’âme, éprouvant l’Open !
Il reste 4km au road book et nous abordons la dernière difficulté de la journée avec plusieurs montées entre les arbres. Mais qui bloque le chemin à mi-parcours ? Le Cherokee V8, planté au milieu du chemin et qui n’a pas daigné nous laisser un peu de place pour passer. J’en profite pour aller voir les montées suivantes à pied. Sympa, une première belle pente en devers gauche, glissante à souhait. La suivante ? Moins pentue mais sans arbres pour se treuiller. De beaux moments en perspective…
Le gros Jeep décolle enfin, en force, il ravage la montée. Le BJ43 devant moi s’engage et malgré ses 2 blocages, il ne va pas très loin. Le treuil est en place mais, sans prévenir, le Déluge s’abat. Une vraie tempête d’une dizaine de minutes nous interdit définitivement de reprendre la montée devenue infernale. Grosse discussion sur ce qu’il convient de faire. Nous sommes une dizaine, certains veulent continuer, d’autres redescendre ou contourner, mais cela s’avère trop risqué, sans compter que la nuit est tombée.
Mon treuil n’est pas assez fiable pour tenter l’aventure, à contrecœur je me joins au groupe qui s’enfonce à pieds dans la forêt. Abandon de véhicule caractérisé !
Il nous reste 4 Kms pour rejoindre le camp, c’est parti pour une petite randonnée à la frontale sous la pluie. Nous avons seulement oublié dans la précipitation de prendre le road book. En tâtonnant à droite, à gauche entre les sangliers (si si), nous tombons sur une voiture de l’assistance. Nous arriverons au camp au bout d’une heure, après que le chauffeur nous ait perdu dans le brouillard et se soit enlisé à 200 mètres du camp. Spectacle de désolation : les tentes sont renversées et déchirées, les haut vent affalés ; la tempête de tout à l’heure est passée sur le camp. Tout est détrempé, les installations sanitaires et la cuisine ont souffert également. Nos amis romains du 64 nous passent une tente de rab, nous pourrons au moins dormir au sec !
Jeudi 09 juillet, grand ciel bleu
Les membres de l’équipage belge du BJ43 ont tenté de passer la montée hier soir mais après avoir fait preuve d’un bel acharnement, ils sont finalement rentrés à pied à 3 heures du matin.
Nous étendons toutes nos affaires mouillées dans l’herbe et retournons sur les lieux avec un équipage autrichien. La montée impossible l’est tout autant ce matin et nous faisons donc demi-tour. Dans les descentes, nous assurons les véhicules avec une corde et nous regagnons rapidement la route. Rejoindre le camp par un autre chemin ? Oui, bonne idée ! Nous mettrons quand même 3 bonnes heures pour y parvenir, en passant des plateaux marécageux, des forêts profondes très sombres où seuls les gros engins de débardages s’aventurent. Sur les crêtes, des campements de planches et de bâches en plastique sont installés. Ce sont des familles Roms qui campent là pour la saison d’été afin de ramasser les myrtilles.
Vendredi 10 juillet, déjà le dernier jour
Nous partons sur le coup des 10h30 avec un dernier road book qui nous ramène sur Deva. Comme à leur habitude, les 64 partent pied au plancher mais ce matin ils tractent le KZJ qui a souffert. Nous croisons des débardeurs qui travaillent à la scie à mains et utilisent les chevaux pour descendre le bois.
A l’entrée d’un sous bois obscur, je ne vois pas le virage et me plante dans une barrière. L’aile gauche qui frotte sur le pneu est aussitôt redressée à coups de marteau et nous repartons.
Nous descendons un petit chemin, le côté droit posé sur le talus. L’aile avant recule d’un bon centimètre et Mag ne peut même plus ouvrir sa portière !!
Maintenant le terrain est sec et caillouteux, la végétation est beaucoup moins dense. A l’entame d’une grosse montée flanquée d’une ornière profonde, le cherokee est encore arrêté au milieu. Son pilote nous dit que cette fois-ci c’est terminé, il aurait cassé son pont arrière. Le terrain est de moins en moins piégeux, nous croisons plus souvent les routes goudronnées et nous arrivons à la case 211 du road book :
ASPHALT ROAD !
FINISH TAT 2009 HOBBY !
YOU DID IT - CONGRATULATIONS !
A Deva, je me gare dans le parking réservé. Les véhicules présents sont dans un sale état. De la tôle froissée à profusion, un pont arraché, des caisses tordues, un support de treuil coupé net… Rares sont ceux à être intact. Eprouvant le TAT !!
Nous profitons pour nettoyer le Toy et le remettre en configuration route. J’ai arraché la gouttière du hard-top et du coup je ne peux plus installer les barres de toit. En optimisant le rangement, finalement tout rentre. Retour à l’hôtel, nous profitons de la douche chaude à volonté. La fatigue de la semaine commence à se faire sentir. Nous assistons à la remise des prix sans prêter gare aux danseuses qui assurent sans conviction le show et félicitons les gagnants de notre catégorie avant de nous effondrer à l’hôtel !
Notre aventure se termine et j’ai déjà le blues du retour.

Finie l’aventure ? Pas tout a fait….
Samedi 11 juillet fin de matinée nous prenons la route
Au bout d’une trentaine de kilomètres, la roue avant droite veut jouer la fille de l’air. La jante ne tient plus que par un seul goujon, les autres sont tous cassés ! Fort heureusement, le 1313 Racing est quelques kilomètres derrière nous et dispose d’un set de goujons en rab. Dans la foulée, ils me rafistolent également la portière, le schnorkel et me nettoient le radiateur. Nous repartons avec un 4x4 tout neuf.
Dimanche 12 juillet.
Connaissez vous le charmant petit village de Tarvisio en Italie ? Nous oui…
Nous venons d’entrer en Italie et le Toy est en panne. Roue avant gauche bloquée. Un petit sifflement se faisait entendre depuis un moment. Je pensais que c’était les freins, mais le verdict est sans appel : roulement et fusée HS. J’avais bien une fusée en stock et un kit de roulement, mais nous l’avons passé à Koen durant la semaine…
Nous resterons donc bloqués 2jours ½ sur place à attendre les roulements venus d’Autriche !!
La fin du voyage se fera tout en douceur, bien que nous restions attentifs au moindre bruit.
Les cigales qui nous accueillent à l’entrée de la Côte d’Azur nous rappellent que le périple est terminé. Mais à peine rentrés, nous nous surprenons à penser déjà au TAT 2010.
Bien évidement, je remercie tous ceux qui nous ont aidé, encouragé, dépanné, sponsorisé...
Et plus particulièrement :
Le vieux renard Fox13, El Tonio du Garage des Paluds, Les Crazy Welders Ardéchois, Doumé le Robinwood de la soudure, Le Stanley Remick Dunbarr, le Bricouteam à lui tout seul, Timberd@ve, , le 1313RacingTeam, Jolie Maman et Charmant papa d’Auriol, Fabrice de Suspension Sport, Thierry de D6tm, Eric et Rémi d’All road Village, les Red Hot Chili Peppers, John Butler Trio, la douille de 54 et ma banquière très compréhensive…
Je remercie également mais dans une moindre mesure, ceux qui nous ont mal conseillé, voire escroqué de bien des façons……ils se reconnaîtront.
Allez un petit récapitulatif de la préparation
Pont avant:
Changement des roulements de roues et pivots
Kit joint de bols
Plaquettes et durit de frein neuves
Montage d’un glissement limité
Pont arrière:
Changement des roulements de roues et des mâchoires de frein
Montage d’un Powertrax
Suspension et pneumatique:
4 amortisseurs Scorpion http://www.suspensions-sport.com/
Kit +5’ IRONMAN Medium
Kit de jumelles graissables
4 Jantes 7x16 et pneu INSA Turbo Spécial Track 235x85x16
Elargisseurs de voie +30
4 sets d’écrou de roue
Navigation & communication:
Trip D6TM avec télécommande
http://www.d6tm.fr/boutique/navigation/module-6tm-ecran-blanc.html
Garmin GPSMAP 60 CSX
CB Président Johnny II
Compartiment Moteur:
Nettoyage du circuit de refroidissement et changement des durits
2 batteries neuves
Module D6TM de surveillance moteur et sondes de t° huile,t°eau, t° turbo, Pression huile http://www.d6tm.fr/boutique/instrumentation/numerique/module-6csm.html
Divers:
Pose de 2 sièges de Volvo
Fabrication d’un arceau 6 points en 48.3x3.2
Fabrication Protection de bas de caisse en 48.3x3.2
Fabrication support treuil plaque 8mm
Harnais 3 point
4 manilles tournantes
2 phares et 2 spots additionnels
Matériel de franchissement:
1 Treuil 5T4 produit blanc câble acier
2 plaques FIBERTRAX 50
3 manilles 3T
1 poulie de mouflage 8T
1 sangle de traction 7m
1 sangle de traction 10m
1 sangle de traction 3m
1 cric Hi Lift
1 pelle US
2 paires de gants
Les pièces détachées embarquées:
1 nez de pont avec glissement limité
1 kit de roulement de roue
1 fusée de roue
2 joints homocinétiques
2 arbres de roues
2 durits de frein avant
2 jeux de plaquettes de frein
1 jeu de barres de direction prêté par http://www.allroadvillage.com/cadre.php
1 kit complet de 4 rotules de direction
2 courroies d’alternateur et 1 de DA
2 roues de secours
Tous les fluides nécessaires aux vidanges et niveaux
Les modifications à apporter:
Remplacer les élargisseurs par des jantes à déport
Enlever le glissement limité et mettre un blocage si les finances ou un généreux sponsor se présente.
Installer des câbles acier pour écarter les branchages
Prévoir un grillage fin devant le radiateur pour limiter le colmatage du faisceau
Installer un coupe circuit
Concevoir des supports de batteries plus costauds
Remplacer le câble acier du treuil par une corde plasma
Prévoir un meilleur agencement de tout le matériel à bord
Remettre la barre stabilisatrice
Et surtout remettre des écrous de roue TOYOTA bien plus résistants…
Merci à tous ………
quelques photos supplémentaires






Pour le véhicule, pas d’hésitation. Ce sera un Toyota et si possible un BJ. Après quelques recherches, nous jetons notre dévolu sur un BJ73 belge appartenant au 1313 Racing Team et l’aventure commence.
La préparation du véhicule s’est étalée sur plusieurs mois et a eu lieu le plus souvent dans le garage en sous-sol de notre immeuble.
Réfection des ponts et pose d’un blocage Powertrax à l’arrière. Un glissement limité prend place à l’avant. Je complète par des élargisseurs de voie +30, d’un set de jante 7x16 et pneu INSA Turbo Spécial Track 235x85x16.
Changement des lames d’origines pour un kit +5 IRONMAN médium associé à un kit de jumelles graissables et installation de 4 amortisseurs Scorpion.
Fabrication d’un support de treuil, pose d’un treuil produit blanc 5T4 et de 4 manilles tournantes.
Sous le capot, le 3.4L est déjà équipé d’un turbo et d’un radiateur afrique. Je me contente donc de détartrer le circuit de refroidissement, de changer les durits ainsi que les batteries. Pour plus de sécurité, j’installe un Module de surveillance moteur D6TM avec sondes de t° huile, t°eau, t° turbo et pression huile.
L’habitacle est protégé par un arceau 6 points en acier étiré à froid sans soudure 48.3x3.2. Nous réaliserons également les protections de bas de caisse dans la même matière.
Je greffe des sièges de Volvo plus confortables dotés de harnais 3 points tout en conservant les supports pneumatiques des sièges d’origines.
Pour la navigation, nous optons pour un Trip D6TM avec télécommande. Un Garmin GPSMAP 60 CSX et une CB Président Johnny II viennent compléter l’équipement.
Pour finir, amélioration de l’éclairage avec la pose de 2 phares et 2 spots additionnels.

Jeudi 2 juillet 9h00 le grand jour, départ de Marseille, le 73 est plein à ras bord.
Devant nous, quasiment 2000 kilomètres et 3 pays à traverser, avant d’entrer en Roumanie. Les kilomètres défilent, nous faisons un petit 80-90 km/h de moyenne. Le BJ frôle la surchauffe dans la montée infernale de Nice. Il fait beau et tout va bien. Vers Venise en fin d’après-midi, un bruit inquiétant venant de la roue avant gauche nous fait arrêter d’urgence. Mise sur cric, la roue a un gros jeu latéral. Comme nous sommes sur la bande d’arrêt d’urgence, il serait trop dangereux de démonter sur place. C’est donc au ralentit que nous rejoignons la sortie la plus proche. Je sens beaucoup de jeu à l’avant, je jette un œil par la porte. La roue ne tient plus du tout…. STOOOP !!!!
Je sécurise mon pont avant avec le fameux petit cric Toyota et regarde plus attentivement.
En fait, les 6 écrous de l’élargisseur de voie sont tous desserrés et tiennent juste appuyés contre la jante. Je démonte la roue, resserre tout ça à mort et nous repartons.
Arrêt pour la nuit à une centaine de km de la frontière autrichienne sur une aire d’autoroute.
Confort maximum dans le BJ, je dors sur les pneus entassés à l’arrière pendant que ma chérie se prélasse sur les sièges avant.
Vendredi 3 juillet
Levé 5h00, le petit dej expédié, je vérifie rapidement mes niveaux ainsi que les élargisseurs et nous reprenons la route. Les alpes italiennes se présentent magnifiques et nous enchaînons une suite interminable de tunnels et viaducs. (Pour la petite histoire, entre l’Italie et l’Autriche nous aurons passé plus de 160 tunnels).
L’Autriche vite traversée nous passons les plaines hongroises interminables et nous nous perdons dans les faubourgs de Szeged une jolie petite ville pas loin de la frontière. Un tramway pimpant et sans âge serpente le centre ville, les maisons en bois et briques rouges nous rappelle le Québec, une belle et douce ambiance se dégage de cette ville et de ses habitants, mais nous sommes paumés !
Nous sommes rapidement remis sur la route par de bonnes âmes et gaz vers la frontière roumaine. Enfin « gaz », pas trop vite non plus car la route principale pour entrer en Roumanie est aussi large qu’une de nos nationales et une foultitude de semi remorques pressés l’empruntent.
A la frontière Roumaine, nous nous demandons pourquoi le douanier nous souhaite « bon courage » (en français dans le texte), quand il apprend que nous prenons la route pour Deva de nuit... On comprendra vite : Les camions se doublent sans visibilité dans les virages, les accidents dans les villages, la route qui s’affaisse par endroit et j’en passe… Nous arrivons enfin devant l’hôtel réservé par l’orga, il est 23h. Le parking est rempli de Def et autres protos hyper bien préparés. Notre BJ73 paraît bien petit tout à coup. Enfin, nous venons de rouler 15 heures quasiment sans pause, la nuit de repos est bien méritée.
Samedi 4 juillet.
Levé tôt afin de finir la prépa du Toy, d’autant que le prologue est dans quelques heures seulement. Il me reste à fixer et câbler le treuil avant, les gros phares additionnels sur le capot, tirer la mise à l’air des ponts au schnorkel et tout un tas de broutilles électriques.
Bien sur en me dépêchant je fais un beau court circuit qui fond les cosses d’une batterie. Ca commence bien, je sens le stress monter.
J’ai bien fait de me dépêcher, le prologue c’est…demain après-midi ! Je me suis trompé d’un jour. On est du coup plus serein pour terminer tranquillement les finitions. Aujourd’hui au programme : signer les décharges en cas de décès sur la route ou si nous sommes bouffés par un ours, récupérer les numéros, les stickers, les tee-shirts et cette année le tracker GPS pour vérifier nos points de passage (surprise, 70 euros en plus et c’est obligatoire)
Grosse déception. Comme notre co-équipage a déclaré forfait, nous sommes éliminés de la course si je ne trouve pas un autre équipage avec qui rouler. De plus, comme nous sommes venu par la route, l’orga ne souhaite pas nous voir participer en Extreme et risquer de rentrer en stop. Même s’ils ont raison, je n’ai pas passé autant d’heures enfermé dans mon box en sous-sol à me geler en hiver, à me faire maudire par les voisins et laisser ma chérie toute seule pour laisser tomber, je la veux mon Extreme Class !!
Je dois bien me rendre à l’évidence, les teams sont complets. Nous sommes disqualifiés d’office et roulerons en solitaire. Je suis vert de rage. Tous ces mois à manger Toy, boire Toy, penser Toy, tout cet argent dépensé, tous les potes que j’ai harcelés pour que le véhicule soit prêt et me résoudre simplement à suivre les autres, je suis dégoûté.
Mais il est déjà 21h00 et autant se payer une bonne bière et manger un morceau avec le 1313 Racing Team. Le blues passe, nous n’aurons pas fait 2000 bornes pour rien, autant en profiter et s’éclater en « Tourist Class » !!!

Dimanche 5 juillet.
Le prologue pour l’Extreme vient de commencer. Toutes les TV du pays sont là et on retrouvera certainement des séquences sur le net. Les concurrents font le spectacle et déjà de belles frayeurs, pendant que les Open se regroupent pour rejoindre le point de départ en dehors de la ville.
16H00, flanqué de notre 68A placardé sur la portière, nous partons en dernier, dans les fumées des autres concurrents prêts à en découdre.
Au bout de quelques kilomètres nous sommes distancés, perdus dans le road book et passons en mode Sioux : Repérage des traces au sol, débourrage, branches cassées… Go ! à droite, à gauche, marche arrière, tout droit, ça monte, ça descend, devant une belle descente sinueuse, boueuse à souhait. Je passe en 4 roues motrices et m’engage. Les roues se calent dans les traces précédentes, j’entends les ponts racler, un léger coup de gaz et nous voilà en bas. Un gros bourbier avec de profondes ornières nous attend. Je vais l’aborder par la gauche et ainsi rester sur une zone un peu plus dure. L’arrière dérape et je tombe dans une ornière. Marche arrière et un bon coup d’accélérateur pour passer. Direct, je retombe droit dans le trou et vais encastrer l’aile droite dans un arbre, Aïe !!! Gros bruit de tôle froissée. J’enclenche la marche arrière et m’enfonce sur place… nous sommes bel et bien plantés !

Je descends faire le tour du BJ. Capot tordu, calandre et aile droite touchées, j’ai également déjanté à l’avant droit. Le pneu est parti dans la boue et la jante est entourée d’un gros boudin de glaise d’au moins 30 cm. Une seule solution, le treuil !
Mag sort et installe le matériel et le treuillage pour remettre le 73 dans l’axe commence. 40cm de gagné et BLAM ! Un rouleau de l’écubier lâche et tombe dans la boue. Le câble frotte sur le montant et 2 ou 3 brins s’effilochent, je stoppe net. Entre temps, nous entendons des 4x4 arriver derrière nous. Tiens, il semble que certains se soient perdus …? Je vois descendre deux UAZ. Help !! Aussitôt dit aussitôt fait, l’UAZ m’envoie sur l’arrière son crochet de treuil et commence à tracter. Le treuil enroule mais c’est l’UAZ qui avance ! Nous accrochons le 4x4 polonais à un arbre et reprenons l’opération. BLANG ! Cette fois-ci c’est l’attache arrière du polonais qui lâche ! Misère, le 73 n’a pas bougé d’un centimètre et la nuit tombe.
Des enduristes roumains passant par là nous ont rejoins, nous encouragent, se moquent un peu, et nous filent un coup de main. On reprend le treuillage par l’avant en prenant un arbre plus éloigné. Le Toy frémit, le câble se tend et dans un grand clac, il rompt, net !
Les UAZ s’en vont, d’autres équipages passent sans nous adresser un regard. Pas de pitié, c’est une course non ? Cette fois-ci, nous sommes vraiment les derniers.
Plus qu’une seule solution, monter notre roue de secours sur place. Les enduristes nous donnent un coup de main. Je creuse un trou sous la jante mais j’arrive bien vite au sol, ce n’est pas suffisant. Les roumains élèvent mon Hi Lift grand modèle au maximum mais le Toy reste instable, le cric se tord légèrement, il manque encore l’épaisseur du pneu. Je continue à creuser tout en jetant un œil au diable rouge de temps en temps.

C’a y est !! Roue changée, nous chargeons tout vite fait et partons rapidement sous les vivats des enduristes.
21 heures 30, nous arrivons au campement nord. Nous sortons le matériel de camping mais au fait, où est le Hi Lift ? Je l’avais pourtant bien calé contre l’arceau… Disparu !! La seule possibilité c’est la fenêtre latérale laissée ouverte. Avec toutes ces secousses, nous ne l’aurons même pas entendu sortir, incroyable !! Pour une première journée : calandre et aile enfoncées, écubier HS, câble rompu, plus de Hi Lift… Mag et moi nous nous regardons (en souriant). A ce rythme là, nous allons rentrer en train.
Lundi 6 juillet
Levé 7h00, ciel bleu et petit déj très copieux. Je plonge sous le Toy pour tout vérifier. Nous partirons aujourd’hui avec le team ayant gagné l’Open l’année dernière. Un 300G et un KZJ70 full ARB. Les numéros 64a et 64b. Ils sont motivés à mort et chauds bouillants. La journée s’annonce « sportive » ! Nous avons à peine le temps de récupérer les bouteilles d’eau et les sandwiches du midi que le départ est donné. Nous roulons très fort, les virages s’enchaînent. Pas le temps de regarder le paysage, je suis hyper concentré. C’est des malades, ils roulent à fond la caisse et je ne veux pas les lâcher. Le rythme est tellement élevé que j’ai l’impression qu’ils connaissent le road book par cœur !! C’est dingue ! Dans presque tous les virages le Toy perd l’adhérence et je n’ai d’autre choix que de mettre du gaz pour garder le cap ! Je suis la plupart du temps à fond de 3ème et la sonde D6tm affiche pas loin de 730°c en sortie de collecteur. Une courte pose pour un calcul d’azimut, le co-pilote du G hurle GO GO GO, et c’est reparti à un train d’enfer ! Nous descendons dans un sous bois au taquet. Les branches fouettent le pare brise! Quelques secondes plus tard, un gros choc et le pare brise est tout étoilé. Je continue, pas le temps de s’arrêter. Il nous reste une vingtaine de kilomètres et nous abordons la partie bitume. Une petite route sinueuse descend dans la vallée. Loin de ralentir, le classe G fonce ! Je ne le lâche pas. Mes freins donnent des signes de fatigue. Je commence à partir en glisse dans les petits virolos et suis toujours à fond de 3.Un gros gauche arrive très vite, j’écrase le frein et... Rien…. Plus de frein !! je balance le Toy en glisse et nous mordons le bas côté des 2 roues !!! CA PASSE !!! C’est trop bon, je suis dingue!! Avec les roumains nous sommes toujours en tête !! Un bout de droit et un léger faux plat j’accélère ! Nous passons la ligne, de petites flammes et une fumée blanche apparaissent entre le capot et l’aile gauche. Je coupe le moteur en catastrophe et bondit dehors, extincteur en main. Je soulève le capot méfiant et voit les 2 batteries qui pendouillent lamentablement à l’intérieur. Les supports de batteries sont explosés, il y a eu des coups d’arcs très violents dans le compartiment moteur, les plots de batteries ont fondu et les cosses sont bien noircies.
Mais je m’en fiche, on a gagné l’étape !!!!!!!!! Le courant passe bien avec les roumains, nous repartirons demain matin ensemble.
Il est à peine 14h00 et j’ai des réparations à faire. Inspection générale. La boite à air est à moitié remplie par des feuilles ; ça aspire fort un schnorkel ! Et dire que j’avais failli l’échanger pour un Twister… Je vais la garder finalement ma grosse boite à air toute moche. Les batteries ? Chatterton, sangle et d’autres cosses. Je passe sous le Toy et me rends compte que toutes les tiges filetées des supports de lames sont tordues. Une tige filetée est coupée à ras du support de lame. Impossible de réparer ça ici. J’en discute avec nos potes roumains et partons aussitôt pour Brad, une petite ville à une dizaine de kilomètres. Nous arrivons dans un garage qui nous prend immédiatement en charge. Karcher, disqueuse pour couper ces tiges filetées trop longues, soudure pour celle qui a été sectionnée et réparation du pneu déjanté la veille. Tout ça pour 30 euros ! Nous repartons au campement et passons la soirée à discuter le coup autour d’une bière avec les différentes nationalités présentes.
Mardi 07 juillet
Le Toy est prêt, nous sommes sur le pied de guerre.
09h18. Nous plongeons dans les sous-bois resserrés, les branches frappent de tous côtés ! Le sol est recouvert d’une belle épaisseur de feuilles mouillées, ça glisse bien. Nous enchaînons rapidement de beaux passages bien boueux jusqu’au moment ou je nous coule dans un trou. A tel point que tout le côté droit est englué dans la boue et ma co-équipière ne peut même pas ouvrir sa portière. Le treuil est arrimé rapidement au 300G et … Rien. Treuil HS !! Une sangle, vite !! Le Toy bondit hors du bourbier et nous repartons en glissant de tous bords. Une vingtaine de mètres plus loin, un gros choc à la roue avant droite nous renvoie dans la boue. Je bataille pour retrouver de l’adhérence et arrive à ressortir avec la plus grande difficulté. J’ai la roue qui s’est vidée d’un coup et nous sommes encore dans une zone scabreuse. Le Toy part dans tous les sens, la boue valse de tous cotés. Arrivé enfin sur du plat, je stoppe pour constater les dégâts.

Le pneu a disparu, le bord de jante est enfoncé de 15 bons centimètres. Une branche a explosé la baie de pare brise ainsi que le montant de porte droit. La tête de schnorkel n’est plus là et nous sommes seuls.
L’équipage roumain est déjà reparti, ils ont une course à gagner. Nous revenons sur nos pas récupérer le pneu qui restera introuvable, probablement enfoui dans la boue. En dégageant la jante, je constate qu’un goujon de roue est cassé. Il me faudra utiliser les plaques de franchissement pour donner un peu de hauteur avant de glisser le cric et monter notre ultime roue de secours.
Trois roues explosées en trois jours, ça commence à faire beaucoup. Nous finirons par repartir cette fois-ci avec un team belge en BJ43 et Defender.
Après un dernier bourbier auquel j’arrache un bon quintal de bouillasse, nous décidons d’arrêter là notre journée pour réparer la casse du matin.
Le camp sud est situé sur la crête d’une colline. Nous avons ainsi une très belle vue sur les monts environnants et comme nous arrivons tôt, nous profitons d’une bonne douche chaude. Les 64ab arrivent en premier et c’est avec quelques lampées de schnaps qu’ils distillent artisanalement, que nous comparons notre journée. Au menu du dîner roumain : Une soupe très proche d’une chorba, des petits feuilletés au curry ressemblant à des nems et une variante de polenta. Très bon et roboratif tout ça ! Vous ai-je déjà dit que le schnaps était bon ?
La journée a été rude et l’arrivée des concurrents au camp s’éternisera jusqu’à tard dans la nuit ; le road book n’était pas fiable en fin de parcours.
Mercredi 08 juillet
Je serais bien repartis avec les 64 mais, soyons prudents, nous devons penser aux 2000 kilomètres du retour et ménager notre monture. En équipe avec les 55, le BJ 43 et le Defender nous prenons le temps d’apprécier le décor. Nous traversons quelques villages isolés où le temps semble s’être arrêté.
Je suis peut-être très citadin mais voir des grands pères sans âge faucher à la main, les enfants tirer l’eau du puits, les colporteurs proposer des vêtements d’occasion de porte en porte, me fait relativiser pas mal de choses. Le décalage est énorme avec notre vie en France, pas de misère mais de moindres besoins.
Tiens une nouvelle fois le Cherokee V8 en surchauffe est arrêté. CLAC CLAC CLAC CLAC ! Zut, c’est moi ça !! La courroie d’alternateur s’effiloche et ne tardera pas à casser. Heureusement j’ai du stock et 20minutes plus tard c’est reparti.
Entre temps, le Cherokee est passé à fond la caisse. Son capot est fixé sur des cales en bois pour améliorer le refroidissement. Plus loin, un Def embrayage cassé, un KZJ qui s’est retourné, une Jeep arbre avant cassé, et enfin le KZ des 64 dont le moteur vient de rendre l’âme, éprouvant l’Open !
Il reste 4km au road book et nous abordons la dernière difficulté de la journée avec plusieurs montées entre les arbres. Mais qui bloque le chemin à mi-parcours ? Le Cherokee V8, planté au milieu du chemin et qui n’a pas daigné nous laisser un peu de place pour passer. J’en profite pour aller voir les montées suivantes à pied. Sympa, une première belle pente en devers gauche, glissante à souhait. La suivante ? Moins pentue mais sans arbres pour se treuiller. De beaux moments en perspective…
Le gros Jeep décolle enfin, en force, il ravage la montée. Le BJ43 devant moi s’engage et malgré ses 2 blocages, il ne va pas très loin. Le treuil est en place mais, sans prévenir, le Déluge s’abat. Une vraie tempête d’une dizaine de minutes nous interdit définitivement de reprendre la montée devenue infernale. Grosse discussion sur ce qu’il convient de faire. Nous sommes une dizaine, certains veulent continuer, d’autres redescendre ou contourner, mais cela s’avère trop risqué, sans compter que la nuit est tombée.
Mon treuil n’est pas assez fiable pour tenter l’aventure, à contrecœur je me joins au groupe qui s’enfonce à pieds dans la forêt. Abandon de véhicule caractérisé !
Il nous reste 4 Kms pour rejoindre le camp, c’est parti pour une petite randonnée à la frontale sous la pluie. Nous avons seulement oublié dans la précipitation de prendre le road book. En tâtonnant à droite, à gauche entre les sangliers (si si), nous tombons sur une voiture de l’assistance. Nous arriverons au camp au bout d’une heure, après que le chauffeur nous ait perdu dans le brouillard et se soit enlisé à 200 mètres du camp. Spectacle de désolation : les tentes sont renversées et déchirées, les haut vent affalés ; la tempête de tout à l’heure est passée sur le camp. Tout est détrempé, les installations sanitaires et la cuisine ont souffert également. Nos amis romains du 64 nous passent une tente de rab, nous pourrons au moins dormir au sec !
Jeudi 09 juillet, grand ciel bleu
Les membres de l’équipage belge du BJ43 ont tenté de passer la montée hier soir mais après avoir fait preuve d’un bel acharnement, ils sont finalement rentrés à pied à 3 heures du matin.
Nous étendons toutes nos affaires mouillées dans l’herbe et retournons sur les lieux avec un équipage autrichien. La montée impossible l’est tout autant ce matin et nous faisons donc demi-tour. Dans les descentes, nous assurons les véhicules avec une corde et nous regagnons rapidement la route. Rejoindre le camp par un autre chemin ? Oui, bonne idée ! Nous mettrons quand même 3 bonnes heures pour y parvenir, en passant des plateaux marécageux, des forêts profondes très sombres où seuls les gros engins de débardages s’aventurent. Sur les crêtes, des campements de planches et de bâches en plastique sont installés. Ce sont des familles Roms qui campent là pour la saison d’été afin de ramasser les myrtilles.
Vendredi 10 juillet, déjà le dernier jour
Nous partons sur le coup des 10h30 avec un dernier road book qui nous ramène sur Deva. Comme à leur habitude, les 64 partent pied au plancher mais ce matin ils tractent le KZJ qui a souffert. Nous croisons des débardeurs qui travaillent à la scie à mains et utilisent les chevaux pour descendre le bois.
A l’entrée d’un sous bois obscur, je ne vois pas le virage et me plante dans une barrière. L’aile gauche qui frotte sur le pneu est aussitôt redressée à coups de marteau et nous repartons.
Nous descendons un petit chemin, le côté droit posé sur le talus. L’aile avant recule d’un bon centimètre et Mag ne peut même plus ouvrir sa portière !!
Maintenant le terrain est sec et caillouteux, la végétation est beaucoup moins dense. A l’entame d’une grosse montée flanquée d’une ornière profonde, le cherokee est encore arrêté au milieu. Son pilote nous dit que cette fois-ci c’est terminé, il aurait cassé son pont arrière. Le terrain est de moins en moins piégeux, nous croisons plus souvent les routes goudronnées et nous arrivons à la case 211 du road book :
ASPHALT ROAD !
FINISH TAT 2009 HOBBY !
YOU DID IT - CONGRATULATIONS !
A Deva, je me gare dans le parking réservé. Les véhicules présents sont dans un sale état. De la tôle froissée à profusion, un pont arraché, des caisses tordues, un support de treuil coupé net… Rares sont ceux à être intact. Eprouvant le TAT !!
Nous profitons pour nettoyer le Toy et le remettre en configuration route. J’ai arraché la gouttière du hard-top et du coup je ne peux plus installer les barres de toit. En optimisant le rangement, finalement tout rentre. Retour à l’hôtel, nous profitons de la douche chaude à volonté. La fatigue de la semaine commence à se faire sentir. Nous assistons à la remise des prix sans prêter gare aux danseuses qui assurent sans conviction le show et félicitons les gagnants de notre catégorie avant de nous effondrer à l’hôtel !
Notre aventure se termine et j’ai déjà le blues du retour.

Finie l’aventure ? Pas tout a fait….
Samedi 11 juillet fin de matinée nous prenons la route
Au bout d’une trentaine de kilomètres, la roue avant droite veut jouer la fille de l’air. La jante ne tient plus que par un seul goujon, les autres sont tous cassés ! Fort heureusement, le 1313 Racing est quelques kilomètres derrière nous et dispose d’un set de goujons en rab. Dans la foulée, ils me rafistolent également la portière, le schnorkel et me nettoient le radiateur. Nous repartons avec un 4x4 tout neuf.
Dimanche 12 juillet.
Connaissez vous le charmant petit village de Tarvisio en Italie ? Nous oui…
Nous venons d’entrer en Italie et le Toy est en panne. Roue avant gauche bloquée. Un petit sifflement se faisait entendre depuis un moment. Je pensais que c’était les freins, mais le verdict est sans appel : roulement et fusée HS. J’avais bien une fusée en stock et un kit de roulement, mais nous l’avons passé à Koen durant la semaine…
Nous resterons donc bloqués 2jours ½ sur place à attendre les roulements venus d’Autriche !!
La fin du voyage se fera tout en douceur, bien que nous restions attentifs au moindre bruit.
Les cigales qui nous accueillent à l’entrée de la Côte d’Azur nous rappellent que le périple est terminé. Mais à peine rentrés, nous nous surprenons à penser déjà au TAT 2010.
Bien évidement, je remercie tous ceux qui nous ont aidé, encouragé, dépanné, sponsorisé...
Et plus particulièrement :
Le vieux renard Fox13, El Tonio du Garage des Paluds, Les Crazy Welders Ardéchois, Doumé le Robinwood de la soudure, Le Stanley Remick Dunbarr, le Bricouteam à lui tout seul, Timberd@ve, , le 1313RacingTeam, Jolie Maman et Charmant papa d’Auriol, Fabrice de Suspension Sport, Thierry de D6tm, Eric et Rémi d’All road Village, les Red Hot Chili Peppers, John Butler Trio, la douille de 54 et ma banquière très compréhensive…
Je remercie également mais dans une moindre mesure, ceux qui nous ont mal conseillé, voire escroqué de bien des façons……ils se reconnaîtront.
Allez un petit récapitulatif de la préparation
Pont avant:
Changement des roulements de roues et pivots
Kit joint de bols
Plaquettes et durit de frein neuves
Montage d’un glissement limité
Pont arrière:
Changement des roulements de roues et des mâchoires de frein
Montage d’un Powertrax
Suspension et pneumatique:
4 amortisseurs Scorpion http://www.suspensions-sport.com/
Kit +5’ IRONMAN Medium
Kit de jumelles graissables
4 Jantes 7x16 et pneu INSA Turbo Spécial Track 235x85x16
Elargisseurs de voie +30
4 sets d’écrou de roue
Navigation & communication:
Trip D6TM avec télécommande
http://www.d6tm.fr/boutique/navigation/module-6tm-ecran-blanc.html
Garmin GPSMAP 60 CSX
CB Président Johnny II
Compartiment Moteur:
Nettoyage du circuit de refroidissement et changement des durits
2 batteries neuves
Module D6TM de surveillance moteur et sondes de t° huile,t°eau, t° turbo, Pression huile http://www.d6tm.fr/boutique/instrumentation/numerique/module-6csm.html
Divers:
Pose de 2 sièges de Volvo
Fabrication d’un arceau 6 points en 48.3x3.2
Fabrication Protection de bas de caisse en 48.3x3.2
Fabrication support treuil plaque 8mm
Harnais 3 point
4 manilles tournantes
2 phares et 2 spots additionnels
Matériel de franchissement:
1 Treuil 5T4 produit blanc câble acier
2 plaques FIBERTRAX 50
3 manilles 3T
1 poulie de mouflage 8T
1 sangle de traction 7m
1 sangle de traction 10m
1 sangle de traction 3m
1 cric Hi Lift
1 pelle US
2 paires de gants
Les pièces détachées embarquées:
1 nez de pont avec glissement limité
1 kit de roulement de roue
1 fusée de roue
2 joints homocinétiques
2 arbres de roues
2 durits de frein avant
2 jeux de plaquettes de frein
1 jeu de barres de direction prêté par http://www.allroadvillage.com/cadre.php
1 kit complet de 4 rotules de direction
2 courroies d’alternateur et 1 de DA
2 roues de secours
Tous les fluides nécessaires aux vidanges et niveaux
Les modifications à apporter:
Remplacer les élargisseurs par des jantes à déport
Enlever le glissement limité et mettre un blocage si les finances ou un généreux sponsor se présente.
Installer des câbles acier pour écarter les branchages
Prévoir un grillage fin devant le radiateur pour limiter le colmatage du faisceau
Installer un coupe circuit
Concevoir des supports de batteries plus costauds
Remplacer le câble acier du treuil par une corde plasma
Prévoir un meilleur agencement de tout le matériel à bord
Remettre la barre stabilisatrice
Et surtout remettre des écrous de roue TOYOTA bien plus résistants…
Merci à tous ………
quelques photos supplémentaires






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