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Transilvania Adventure Trophy 2007

Koen

Un rocher! où ça?!
Prépas XL

Transilvania 2007
Après l’essai de 2006 qui s’est mué en magnifique aventure je voulais absolument y retourner. Mais un tantinet mieux préparé alors. Le Toyota reçoit un turbo maison, un échappement latéral libre, 2 bons treuils, un blocage de pont arrière, 2 batteries supplémentaires pour le treuillage, un arceau complet, des superswampers TSL 34/10.5, un blocage de pont arrière et 2 phares Warn sur le capot.
Je roulerai avec Werner ; grand pote et fou de 4x4, roule lui-même en Toy LJ, adore naviguer et sait démonter un Toy les yeux fermés. La deuxième voiture sera pilotée par Gregg et copiloté par Filip. Il s’agit d’un Range V8, essieux Ashcroft et rapports plus courts. Steven, mécano de naissance et grand magicien mécanique malgré son âge, nous accompagnera pour l’assistance avec la KTM 950 dotée de pneus cross. Pierre et Bram, 2 potes avec un paquet d’expérience en 4x4 nous accompagnent également.
Wim, une connaissance de longue date accompagne en Vitara pour faire l’open class. Son Co se nomme également Wim (on l’appellera Wimmeke pour la facilité) et tractera la Vitara avec son Navara vers la Roumanie. Gregg fera la même chose avec son Dmax et nous.... nous sommes dans la merde. Le père de Werner nous avait promis son HDJ80 mais vient de le vendre. Grosse colère de Werner plus tard et nous partons pour 4500 km en HDJ qui doit revenir sans égratignure car il est effectivement déjà vendu.
Les semaines passent et les préparations vont bon train.
Mais les semaines passent un chouia trop vite et l’avant-veille, nous devons encore juste faire une petite peinture et monter un autre essieu arrière, sans parler des ‘petits’travaux d’électricité et de soudure. La veille la carrosserie est peinte, le jour du départ (prévu pour 04.00 hrs du matin) nous montons l’essieu pendant que d’autres soudent l’arceau ou installent le CB...
Tout le monde s’est donné rendez-vous chez moi vers 22.00 heures. Les voisins ont cru à une invasion... une dizaine de 4x4 dans la rue, déchargement matériel, rechargement dans le véhicule ad-hoc... Certains trouvent même le temps de manger des pates. D’autres démontent encore vite l’essieu avant de réserve du Toy pour prendre quelques pièces bien utiles. Quand je me réveille vers 03.00 heures, il y a que dans la baignoire où il n’y a personne. Tout le monde dort où il/elle a trouvé une place, fauteuil, tapis, le lit de ma fille....
On se réveille l’un l’autre et c’est parti. Nous prenons le ring de Bruxelles vers Leuven où nous avons rendez-vous avec Gregg et Philippe. Mais dès que nous dépassons les 75 km/h la remorque commence à louvoyer. Arrêt et réarimmage de la moto et du Toy plus vers l’avant. Le 90 est désormais possible mais au delà ça devient dangereux... L’an prochain nous reprendrons un double essieu au lieu du triple moins stable. Arrêt à Leuven, royalement en retard comme d’hab et voilà que Gregg arrive , lui aussi royalement en retard . Belle équipe. Bon, il nous reste un petit 1750 km à faire. C’est Werner qui conduit la première partie, Bram est Co et moi je ronfle derrière. Tous les 400 bornes ou plus tôt si besoin, nous changerons de conducteur. Idem dans le DMax. Dans le Navara, c’est Wimmeke qui conduit, il ne lache pas son volant jusqu’en Hongrie. Wim dort derrière pendant tout le voyage, déclarant qu’il n’a pas l’habitude de rouler avec une remorque. Pour un peu s’amuser pendant le long trajet nocturne, nous improvisons un genre de karaoké par CB. Assez spécial...
Pendant le long trajet qui nous emmène via l’Allemagne et ‘Autriche vers la Hongrie, nous dépassons le convoi de Gonzo, ami et grand fou qui, pendant que les femmes mangent un un bout au resto, est sous son Taft sur la remorque pour terminer sa machine avant d’arriver à Deva. L’esprit est là...
Le jour commence à se lever quand nous sortons de l’autoroute en Hongrie. Bram est au volant et se lance pour le 200-et-quelques derniers kilomètres de nationale. C’est assez ‘sportif’ , les roumains ne dépassant que quand il y a un véhicule qui vient d’en face et de préférence dans un virage. D’habitude ça passe. L’épave calciné encore chaude d’un camion nous rapelle que parfois ça ne passe pas. La frontière est du folklore pur. Nous passons relativement facilement comparé à l’an passé (vive l’europe) mais de l’autre coté les gitans attendent les touristes imbéciles pour changer de l’argent. Pendant que notre petit convoi attend que notre trésorier se charge du changement (chez l’agent officiel, nettement plus avantageux) les gitans de la jeune garde s’attaquent aux voitures avec pour mission de nous soustirer quelques €. Nous avons un gars fort courageux qui frotte les 3 mouches mortes (à du 90km/h on n’en écrase pas des masses) du pare-brise et exige du pognon. Nous vidons nos poches et il recoit près de 5€ en pieces, argent qu’il refuse. Il veut de l’argent en papier... Comprenne qui peut. La canette de Schweppes est refusé egalement. Quand Werner revient avec l’argent Roumain il se fait accoster par notre laveur de pare-brise qu exige son pognon (en papier). Werner, fidèle à lui-même se met au volant, fait une demonstration des lave-glace du HDJ80 et démarre ...
Dans le DMax même scenario, sauf que là, les gitans acceptent les tartines belges au choco et à la confiture et même les canettes de schweppes. Canettes de schweppes que les mêmes kets nous proposeront à acheter 500 mètres plus loin, dans la file de quelques kilomètres du passage à niveau non sécurisé.
Tout se vend, tout se récupère dans ce pays. Les filles aux arrêts de bus à 5 heures du matin vendent quelque chose également, pas du schweppes mais du pétillant quand même... notre attention est également attiré par les gens qui proposent des bouteilles en plastique tout genre remplies d’huile ; explication simple, les Dacia locaux (copie de l’affreuse Renault 11) en consomment autant que de l’essence et peuvent donc s’arrêter n’importe où pour faire le plein d’huile pas cher, huile ‘subtilisée’ à gauche et à droite par les revendeurs qui arrondissent leurs tristes fins de mois de cette façon.
Notre convoi s’est étiré sur quelques dizaines de kilomètres, les uns ayant faim, les autres soif et encore d’autres voulant fumer leur clope à l’aise. Nous arrivons à Déva, il est 11 heures du matin. Nous sommes dans les premiers. Nous nous installons de suite pour effectuer quelques dernières réparations annex préparations et sommes vite rejoint par les autres jouyeux belges. Nous tombons d’abord sur Pat & Pat, sympathique équipage qui a terminé 5ième l’an passé et qui tentera de faire aussi bien cette année-ci dans leur magnifique Def90 en companie de leurs amis Jo et Huberte qui pilotent le véhicule jumeau. Gregg et Filip arrivent assez vite puis le Navara. Le Toy est quasi prêt ; juste souder la protection de la boite en dessous, disquer un trou pour le treuil arrière dans la portière arrière droite et installer l’antenne du CB. Le Vitara a le visco en miettes, une bonne foreuse et quelques vis règlent ce problème mais Wim ne voit pas ça d’un bon oeil. Le Range .... selon Gregg juste un petit règlage carbu à faire... c’est beau l’espoir.
Entretemps arrivé de nos amis du forum4x4 francophone qui arrivent en masse, sans oublier Remco Peter avec son magnifique camion Steyr. Tout le monde court dans tous les sens, les vêtements que nous avons apportés pour les plus pauvres sont déposés à bon port par les soins de nos amis francophones qui s’en vont les déposer au couvent chez les nonnes qui s’occuperont de la distribution. Gonzo arrive aussi, il doit encore juste fixer la caisse sur le chassis de son Taft, monter et brancher les treuils et essayer d’imaginer des conduits de frein avec du matériel récupéré à gauche et à droite. Nous terminons nos véhicules et les entreposons dans le ‘parc fermé’, faisons le tour des véhicules des concurrents et nous nous installons dans l’hôtel dit ‘des européens’. Faut dire qu’il est nettement mieux que le Sarmis où les autres logent. Retour vers le parc fermé où nous voulons manger un bout. La langue roumaine posant un problème nous commandons du « kotkedeut’ avec des frites. Faut s’imaginer mimer celà dans un resto bondé... ils s’en souviennent encore. Nous mangeons sur la térasse ou nous sommes rejoints par le reste de l’équipe. Le père et l’oncle de Gregg arrivent également et se joignent à nous. Ils s’occuperont de nos estomacs pendant la semaine à venir.
Fatigués du long voyage nous allons dormir assez tot. Le réveil est dur. Ramasser les affaires et au revoir civilisation. La semaine à venir nous profiterons des joies du bivouac. Le petit déjeuner est très soigné. Oeufs, fruits, yaourt... Ca fait du bien. Direction Sarmis pour le briefing après quoi la meute de 4x4, de motos et de quads se rue vers le terrain où se déroule le prologue.
En démarrant du ‘parc fermé’ nous entendons un bruit qui perdure. Une fois arrivé sur place, nous plongeons sous le Toy mais Werner a vite trouvé le problème. Les 4 roues sont déboulonnés, les boulons encore un demi cm dessus. Les 4 nouveau superswamper sur les jantes chromés ont fait des jaloux... voleurs, gardes de sécurité sous-payés qui font du black....
Le range chauffe. Arrivé sur place, Steven, qui a la KTM Adventure pour ses déplacements, prend Filip en duo et part à la recherche d’eau. il revient avec deux jerrycan pleins et veut absolument y retourner. Nous lui expliquons qu’il y a assez d’eau mais il y va quand même... mystère et boules de gomme. Filip nous explique qu’en haut de la coline les nanas s’offrent un séance de bronzage nu. Nous comprenons mieux. Nettoyage avec les moyens de bord et remplissage du radiateur.
Il fait sec et très chaud. Chose exeptionelle pour le prologue de la Transilvania. Il y a énormément de spectateurs. Spectacle garanti. Un trou énorme (qui aura raison de la plupart des motards et qui sera tout bonnement annulé pour les voitures) une chié de pneus de camion à traverser, une crevasse suivi d’un bout de maréquage, une mini butte (quasi impossible à prendre, une vraie patinoire) et deux épaves de voiture...
Les motards s’occupent du show. Comme en 2006 il est absolument pas nécessaire de savoir piloter pour s’inscrire ce qui garantit un spectacle de haut niveau... Puis c’est l’open class. Le Vitara roule avec Edouard (qui copilote son boss en Def90), grand manitou du forum 4x4. Wim n’a aucune expérience en 4x4, Edouard en a à revendre. Nous expliquons à Wim de ne pas déconner, d’y aller cool et de ne surtout pas tourner le volant sur les pneus de camion. Et qu ‘est-ce qu’il fait le Wim ? Ben tiens, sur les pneus, au lieu d’aller tout droit, il essaye d’aller un peu plus à gauche. Plantage. Sangle, du plastic qui vole... Puis il se gourre un petit peu dans la crevasse et Edouard remet la sangle. Son pilote pensant qu’il a mis la kinétique démarre comme un sourd... mais c’est une sangle normale. Crac.... Wim, temblant et les larmes au yeux, sort du Vitara à l’arrivé, constate les dégats et déclare avec une toute petite voix « c’est fini, je ne roule plus, sont tous fous ici ». Nous sommes tordus de rire. Tous les plastics du Vitara sont morts ou manquants, le bas de caisse est tordu et la portière ne ferme plus. Bram et Pierre arrangent la chose à gros coups de masse au grand désespoir de Wim. Nous n’en pouvons plus de rire. Un mois avant le départ nous lui avions expliqué d’enlever tout ce plastoc car il n’en resterait rien après une journée dans le bois, même en open, vu qu’il n’a aucune expérience. Wim avait refusé car il trouvait qu’elle ‘en jettait’ avec les pneus boue et le beau plastic aux sousbassements....
Enfin, assez rigolé, place aux choses sérieuses. P&P se lancent avec Jo et Huberte dans le prologue et réussissent un sans faute avec un beau temps à la clé. Les Reul avec leus magnifiques ‘defs’ idem. C’est à nous. Nous décidons que Gregg roulera devant, histoire de pouvoir nous sortir du maréquage avec son V8 full blocage. Erreur. Le V8 tombe sans puissance dans le maréquage et c’est à nous de l’en sortir avec la sangle kinétique. Perdant un temps considérable, nous entrons juste dans les temps. Le Range, une fois refroidi, tourne à nouveau à régime normal. Retour à Deva pour le départ officiel.
Cette fois c’est parti pour de bon. Nous prenons la tête vu que le Range n’a pas de trip, enfin, il en a un mais il n’est pas branché. Après 3 bons kilomètres dans les rues de Deva le Range n’est plus dans nos retros. Demi-tour... le voilà. Au ralenti. Nous sortons la sangle et coursons avec le Range en drapeau derrière vers la première spéciale. Là, c’est la file. Les deux premières équipes (P&P et les Reuls) sont passés mais les suivants sont coincés. Pendant que je vais aux nouvelles à pied, Werner, Filip et Gregg se jettent sur le Range. Quand je reviens toute la carburation est démontée. Pas d’arrivé suffisante d’essence pour nourir les deux carbus... Werner suit le conduit et le problème est vite trouvé ; deux filtres montés dans le mauvais sens. Remonter le tout et c’est reparti en convoi par la route vers la sortie de la première spéciale. La nuit tombe quand nous nous élançons dans les vergers roumains. C’est à dire le Toy s’élance. Le Range calle au démarrage et ne redémarre plus. Sangle, petit coup et le truc anglais démarre. Après 100 mètres 90° à gauche et une montée assez raide. Le Range en tête. Ca semble bon... puis ce foutu truc calle pour ne plus démarrer du tout...
Tentative de réparation dans les vergers mais en vain. Nous faisons demi-tour avec le Range derrière au bout de la sangle. Ca commence à lasser. Après une tentative de réparation chez des locaux, nous tractons le Range vers Deva où Bram et Steven viennent nous chercher. 40 km par la route vers le bivouac où nous arrivons dans le noir. Nous trouvons le reste de la bande, les tentes déjà montés et prêts à attaquer le Range. Le Range est treuillé contre un arbre et Steven, Piereke, Bram, Gregg et Filip commencent à démonter la boite. Wim est arrivé également. Il est finalement parti en open avec un hollandais qui roule en def 90 et qui a son fils de 11 ans comme copilote. Je lui fait remarquer qu’il ferait bien de nettoyer la boue autour de ses étriers de frein. Il me répond que l’assistance n’a qu’à s’en charger... Je lui fait comprendre que l’assistance c’est des potes, pas des larbins et qu’ils ont autre chose à faire. Wimmeke, son co commence le nettoyage et Wim, fort contre son gré, s’y met finalement aussi. Faut pas exagérer.
Nous n’avons pas le temps de nous énerver suite au comportement enfantin de Wim car le Range a besoin de tout notre attention. Démontage de la boite, démontage du radiateur pour le nettoyer à fond dans le ruisseau derrière les tentes.
Selon Steven le Range a trop chauffé et fondu le buté d’embrayage ce qui a tué le démarreur..... tout va bien. Je pars dans le bivouac à la recherche d’un kit embrayage car Gregg l’a oublié en Belgique. Je reviens bredouille et je vois que les gars sont en train de monter un kit embrayage flambant neuf ... y’z avaient pas bien regardé dans le pick up.
Il est vers les 03 heures du matin entretemps, des concurrents continuent à arriver au compte-goutte, partout on répare et prépare pour la deuxième étape. Werner et moi-même, nous allons dormir. Les autres terminent le Range. Quand nous nous réveillons le Range est à nouveau treuillé contre l’arbre. La boite est ok mais la pompe d’embrayage a rendu l’ame suite à la force exercée pour essayer de bouger le buté fondu. Pas moyen de purger le système. Nous sommes pas dans la merde. Entretemps tout le monde prend le départ de cette deuxième étape... nous espérons pouvoir purger le système et démarrer quand même avec Gregg et Filip mais rien n’y fait. Nous partons donc avec le Patrol du team de Gonzo qui n’a plus (ou pas encore ??) de freins sur son Taft.
Ca fait un pincement au coeur de devoir laisser nos potes au bivouac mais au moins nous pourrons rouler et profiter du magnifique roadbook. Il fait toujours aussi chaud. La cannicule. Après quelques kilomètres de chemin dans la vallée, nous bifurquons à gauche et montons dans le bois le long de/dans un ruisseau annex traces profonders de machines de bûcheron. Nous croisons des defs belges qui vont réparer on ne sait quoi au bivouac, laissons passer les Reul qui eux aussi ont fait un aller-retour jusqu’au bivouac pour reparer et continuons la montée. Un moment donné Werner me dit d’arrêter. Nous descendons et constatons qu’une branche de l’épaisseur d’un avant- bras s’est coincé dans le bas de caisse, Marche arrière et chipotage et c’est reparti. Le Toy ronronne et nous nous régalons, pilotage, navigation, chipotage et un peu de jardinage.... le tout dans le splendide décor des forêts de Dracula. La route de l’extrême croise celle de l’open class ce qui fait que rajouter à la confusion quand nous cherchons tous un point sur le roadbook... jardinage dans tous les sens, puis Werner qui part à pied et revient avec le sourire. C’est bon, il a trouvé. Heureusement car les gars du patrol qui ne savent même pas ce que c’est qu’un azimut veulent nous faire partir dans l’autre sens. Enfin, la navigation est donc pour mon Co et nous roulons bon train. Bois, plaines, route des crêtes, rochers, rebois, mines désaffectés, tannières d’ours, bourbiers qui durent 10 minutes à traverser.... magnifique....
Puis le roadbook indique 90° à gauche. Au point du RB un autre équipage (mon co de l’an passé) nous arrête en gesticulant. Ca descend raide. Le gars nous explique que certains sont descendus sans utiliser le treuil arrière. Il n’a pas l’air à l’aise. Quand nous braquons à gauche pour descendre également, il nous dit de ne pas oublier le treuil. Werner lui répond que le treuil est bien fixé et que nous ne risquons guerre de le perdre en route... Les premiers mètres sont assez raides mais après c’est faisable. J’éffleure un arbre et j’arrive sans casse en bas. Le Patrol y est aussi. C’est reparti. Le soleil tape fort, heureusement que nous profitons de l’ombre des arbres. En sortant du bois, le RB nous envoie vers les crêtes par des chemins parsemés de rochers , très étroits et encore plus raides qu’étroits. Le Patrol passe aidé par son treuil. Même topo pour nous. Treuillage. Après une longueur de cable c’est reparti. 150 mètres plus loin, un bruit dans l’essieu arrière. Arbre de roue, différentiel... nous n’en savons rien. En tout cas ce n’est pas une bonne idée de continuer comme ça. Nous décidons de retourner et essayer de rejoindre la route au plus vite.
Sur le plateau où nous tenons notre conseil de guerre, les motards commencent à arriver. Ils s’arrêtent sans excepetion en dessous des arbres où nous nous trouvons. De l’ombre, enlever les casques, boire. Certains ont déjà vidé leur ‘camel-back’et nous demandent à boire. Nous avons toujours une bonne réserve d’eau à bord et leur en filons plein. Nous, pour notre part, nous partons d’abord en reconnaissance à pied car il s’agit de ne pas se retrouver dans des situations extrêmes avec un Toy qui n’a plus que l’essieu avant qui est fonctionnel. Après une demi heure nous pensons avoir trouvé un chemin pouvant convenir. Le Patrol s’y engage et manque de se mettre sur le toit les 5 premiers mètres. Il y a un tronc d’arbre assez conséquent au milieu du chemin et en le contournant ils ont du s’aventurer trop loin sur a pente qui borde le chemin à gauche. Belle figure. Pour éviter de faire la même figure nous décidons de mettre le Toy avec la barre de protection latérale droite contre le tronc d’arbre. L’idée étant de laisser glisser le Toy contre le tronc. Mauvaise idée.... dès que je pose le Toy contre le tronc, je me rends compte que le tronc n’est pas fixé dans le sol comme nous l’avions imaginés. Le tronc bouge, roule et le Toy se retrouve dessus. Sur un arbre perché dans la forêt de Dracula... nettement plus marrant avec De Funès dans le rôle principal. En équilibre précaire sur ce truc, Werner, mort de rire, me demande d’abord de lui lancer l’appareil photo. Enfin, avec l’aide du Patrol et quelques sangles nous descendons du tronc sans trop de problèmes et nous continuons notre descente dans le chemin qui devient de plus en plus raide. Nous nous rendons compte que c’est un ticket aller simple, remonter en cas de problème plus bas n’est pas une option. En fait, nous avons emprunté un lit de rivière et non un chemin. Lit de rivière qui un moment donné débouche comme par enchantement sur une partie du RB où nous sommes passés plus tôt. De là nous rejoignons une route asphaltée sans trop de problèmes. Dans un des virages (beau, les lacets), je n’ai presque plus de frein, Werner met sa tête dehors et voit que la roue est en train de se faire la malle, arbre de roue et tout. Le temps de viser le talud qui borde la route, nous sommes sur trois roues... C’est donc au niveau du diff que nous avons un probème. Le patrol part vers le bivouac chercher notre assistance qui viendra nous recuperer en remorque. En vol d’oiseau nous sommes à six kilomètres du bivouac, par la route il en faudra près de 80. Je pique un petit roupillon dans le Toy pendant que Werner part dans la nature avec un rouleau de papier. Quand je me réveille pas de Werner à voir. Tiens... Mais il y a encore du papier donc je pars faire un tour aussi. En revenant je trouve mon Co. Il ronfle sur le toit du Toy, bien installé sur les planches de désensablement.
Notre assistance arrive enfin et nous avons vite fait de remettre roue et arbre. C’est parti sur remorque vers le bivouac où nous arriverons quand il fera déjà noir.
Le Range ne roule toujours pas. Le kit de revision est bon... mais pas pour la pompe d’embrayage d’un Range. Enfin. Tous les soins vont vers le Toy. Les gars qui ont travaillé une nuit et une journée entière sur le Range se jettent sur le Toy. Magnifique équipe. Démontage du diff arrière et découverte de l’axe du diff (celui qui tient les sattelites) en 3 morceaux... Axe qui s’en est allé en couille sans éclater le logement du diff heureusement, mais suite à quoi les C-clips qui tiennnent l’arbre de roue ont également lachés ce qui explique pourquoi nous avons perdu la roue arrière droite.
Nous n’avons pas l’axe en question en stock mais en Transilvanie tout se trouve.... (ou se vole). Steven essaye de raffistoler le diff et de trouver un moyen pour empêcher les roues de se faire la malle comme la veille. Il trouvera le moyen en soudant.
Entretemps il est midi, tous les concurrents ont pris le départ et le bivouac n’existe plus. Nous ne perdons plus nos roues mais le diff ‘saute’ de temps en temps. Pour arranger ça, faudra souder quelques trucs et le poste est dans un des véhicules qui est parti. Nous décidons de rallier le bivouac suivant par la route. Avant de nous mettre en route je risque un plongeon dans la piscine naturelle qu’est la source d’eau chaude au fond du verger. Le pied.
En arrivant au deuxième bivouac c’est l’hécatombe. Des voitures qui arrivent par la route, des équipages au bord de la route, ça mécanique partout. Victimes principales de ce deuxième jour, nos amis Pat &Pat. Boitier de direction foutu. Leurs équipiers Jo et Huberte ont le réservoir percé par une grande branche. Game over pour les sympathiques belges. Dommage. L’étape marathon a été raccourci de 70 km. Sensée amener les concurrents jusque dans le deuxième bivouac, elle s’arrête à quelques 60 km de là. Improvisation à la roumaine qui fait parite du charme de cette épreuve.
Mercredi est le jour de repos. Ce qui veut dire une « spéciale » l’après midi et tout le temps de mécaniquer. Occasion saisie par tout le monde de se refaire une petite santé, tant physique que mécanique. Vers le début de l’après midi (nous terminons le Toy) une caravane de 4x4 quitte le camp...
Qu’est ce qui se passe ? Ben, au briefing ils ont dit que le départ se donnerait maintenant. Quel briefing ? Nous loupons la caravane mais dans ce pays la débrouille à la belge fonctionne aussi. N’ayant aucune idée de la location de la spéciale, à part qu’il s’agit d’une rivière, nous nous rendons au pif vers le premier village avec quelques autres concurrents qui sont dans notre cas. Là nous nous faisons arrêter par les flics car nous roulons comme des sauvages... pas de problème, les flics nous accompagneront car ils pensent savoir où se déroule la spéciale. J’avais déja dit que les roumains roulent comme des oufs ???.... et bien, les flics c’est pire...
Après quelques demi-tours nous arrivons à la spéciale. Il fait chaud, très chaud. La canicule pèse lourd mais l’eau de la rivière y rémédie. Werner et Gregg font la reconnaissance à pied et à la nage. Ca s’annonce assez sport. La rivière est à négocier à contre courant, dans la partie profonde bien balisée. Des passages parfois étroits où le courant est bien plus fort et le niveau d’eau plus haut.
Magnifique spectacle suivi par une multitude de spectateurs. C’est à nous. Avec notre essieu raffistolé, s’agit de tester si ça tient en vue de l’étape de jeudi. Nous n’avons plus de blocage de pont. Nous y allons doucement. Dans la première partie profonde le long de la berge droite, ça passe assez facilement, puis il faut traverser pour un deuxième trou très profond, eau jusqu’à moitié du pare-brise, petit coup de gaz au bon moment et nous faisons surface. Puis c’est assez roulant et quelques centaines de mètres plus loin un rétrécissement, eau profonde donc. Faut pas être medium pour le deviner, notre essieu nous lache dans le rétrécissement. Ca fait pas mal d’eau dans le Toy, nous nous sortons au treuil et continuons en traction avant.
Au bivouac nous ouvrons le diff, sortons la disqeuse et le poste à souder et le problème est résolu définitivement.
Entretemps, Dracula a jeté un sort sur l’épreuve. Il pleut des cordes. Toute la nuit nous sommes bercés par le staccato des grosses gouttes sur la tente. Le matin, au reveil, le belle pelouse du bivouac est transformé en patinoire boueuse, tout le monde sort les bottes, les cirés et les parapluies. Le départ d’aujourd’hui se donne où l’étape de mardi a été arrêté. Seul hic, ceux qui n’ont pas terminé le mardi ne savent pas où se rendre. Confusion partout. Ca part dans tous les sens. Puis je vois un des organisatuers qui démarre comme un sauvage, une chié de concurrents dans son sillage. Nous sommes entrain de remplir notre essieu arrière d’huile, je chope donc Wim par la peau des couilles, je le fous dans sa bagnolle avec Pierre comme Co et leur dit de suivre et de nous guider par sms. Nous suivons un quart d’heure plus tard, parfaitement aiguillés pas les sms de Pierre. Wim, comme d’hab la tête dans le cul se rend compte qu’il n’a pas son Co à bord pour l’étape de l’open mais un mécano. Wimmeke, le Co en question a été faire la nouba à Déva la veille et dort encore. Pierre fera office de Co car nous sommes à 60 km du bivouac et Wim n’a pas envie de se taper l’aller retour. Belle équipe.
Mais bon, le départ est donné sous la pluie incessante. Les quads, démarrant sur les chapeaux de roues prennent à droite après 50 mètres au lieu de prendre à gauche comme il se doit. Ca foutra une pagaille indescriptible. Certains motards, faisant confiance aux quads qui naviguent mieux, les voyant pas arriver, font demi tour et descendent la piste au moment où les 4x4 montent...
Un motard qui se vautre sur un cable de treuil, c’est ambétant, deux c’est génant, mais à partir du 5ième on rigole. Bref, nous montons dans une pagaile indescriptible. La trace à emprunter est un « V » en argile, difficile à négocier. Surtout que nous sommes démunis de blocage de pont arrière. Je décide d’y aller doucement pour préserver la mécanique. Mon Co,étant persuadé que l’essieu tiendra, aurait préféré que l’on passe pied au plancher mais au lieu de ça, il doit dérouler le treuil. Vu ce que je sais maintenant, il avait raison, l’essieu tient (la preuve, nous avons roulé l’Istra challenge en croatie en octobre avec l’esieu comme nous l’avions raffistolé en Transilvanie). Treuillage donc, pagaille dans les motards qui se prennent dans le cable, rigolade et jurons. Là où beaucoup de concurrents se sont couchés sur le flanc nous passons au treuil sans problèmes. Une fois en haut, nous nous retrouvons sur des plaines herbeuses et glissantes à souhait avant de replonger dans un bois de sapins où nous devons naviguer au cap. Pas évident. Je roule trop prudemment et le Toy glisse entre les arbres. Nous devons sortir le treuil. Le Patrol qui roule avec nous aujourd’hui s’impatiente. Nous allons mollo pour préserver la mécanique et eux roulent comme s’ils peuvent encore espérer un podium. Un peu plus loin la corniche qui sert de route se retrouve dans le ravin. Les autres concurrents n’ont pas hésité et sont entrain de faire des acrobaties incroyables en utilisant 3 treuils en même temps. L’équipage du Patrol va jeter un coup d’oeil et nous ... nous décidons de chercher une altenative. Nous tombons sur des ‘aborigènes’ qui nous dessinent la route à prendre pour contourner le problème. Merci les gars, nous leur laissons quelques Tshirts et ce qui ous reste comme friandises et nous voilà parti. Après 15 mètres l’arrière du Toy glisse de la route étroite. Treuil arrière et nous continuons. Au pas. Pas 10 mètres plus loin l’avant prend la même direction. Les Reul avec leur sublime def nous sortent de ce mauvais pas. Nous continuons tout seul, espérant retrouver le Patrol en haut. Nous nous aventurons sur un chemin étroit, en dévers comme toujours. Puisque nous sommes les premiers à passer c’est assez roulant, puis après une petite butte voilà une mini descente de quelques mètres encore plus en dévers et encore plus étroite qui remonte sur une bonne vingtaine de mètres. Tellement glissant que c’est clair que n’importe quel maneuvre brutale nous enverrait dans le ravin sans pardon.... pas question de freiner en espérant s’arrêter pour assurer au treuil, pas question d’accélerer....
Werner est le casque contre les rochers à droite et me dit d’aller à gauche. Je lui signale avec une petite voix que nous roulons déjà limite les pneus au dessus du vide. Mais il y a un rocher à droite, si on le touche, ça nous enverra irrémédiablement en bas. La mort dans l’âme je braque à gauche et nous contournons le rocher. Arrivé sur le plateau un peu plus loin, un stop sanitaire s’impose. Ce fût impressionnant et nous ne sommes pas prets à refaire une connerie du genre dans l’immédiat.
Nous rejoignons la sortie du roadbook et attendons le Patrol. Un petit vieux passe à pied avec une charette en bois tracté par une vache avec comme seule protection contre la pluie un bout de sac plastic sur ses épaules. C’est tellement médiéval que nous oublions de faire une foto. Des motos commencent à arriver, ils sont exténués. Nous avons assez d’eau donc ils peuvent boire à leur soif. Quelques équipes 4x4 passent puis le Patrol arrive par notre raccourci. Ils s’arrêtent le temps de gueuler « merci d’avoir attendu » et foutent le camp...
Bon, ça nous semblait évident que l’on s’attende en haut puisque c’eût été con d’attendre en bas vu que le Patrol allait essayer de passer par le RB original. S’ils passaient nous étions comme des imbéciles en bas... Enfin, mauvaise communication.
Nous voilà seul... quoique Big Moustache en Toy LJ avec son frère en Range passent et nous suivons. Les Roumains roulent ...comme tous les roumains. Nous les laissons partir. Ils roulent tellement vite qu’ils loupent un embrachement sur le roadbook. Nous nous retrouvons devant. Traces profondes et devers de plus de 30°. Un moment donné un Patrol de l’open class dévale la prairie devant nous, à peine retenue par la cloture arraché 30 mètres plus haut. Erreur de pilotage et petite glissade. Le patrol reste miraculeusement sur ses roues et nous continuons. Ouverture et fermeture de clotures, paysages grandioses, nuages menaçants. Un paneau le long des traces que nous suivons induque ce que nous traduisons comme « route touristique ». Spécial les touristes roumains.... Pas franchement évident pour des touristes, ou bien nous sommes des lopettes. Mon co me dit de rester concentré car c’est glissant, très glissant et une petite erreur de pilotage peut avoir de grandes conséquences. Il l’a à peine dit qu’un peu plus loin, un énorme bout de bois est comme happé d’un arbre. Ca ne peut être qu’un concurrent qui a fait un petit écart imprévu. Nous nous demandons d’ailleurs où il est passé car les dégats au véhicule, vu ce qui reste de l’arbre doivent être considérables. Nous le retrouvons en bas dans la vallée. Le Mercedes G attache avec des chaines entre deux tracteurs. Ils essayent de redresser tant bien que mal le chassis pendant que les Co s’accharnent à coups de masse sur ce qui reste de carosserie. Sont fous ces roumains. Quelques kilomètres plus loin une beauté de l’organisation (sisi) nous arrête sur un pont. Le passage suivant est plus que limite et il faut deux treuils en bon état pour avoir une chance. Elle nous donne les coördonnés GPS du point suivant et c’est parti avec deux équipages roumains qui ont eu des dégats également. Ca roule bon train et nous passons à des endroits qui sont à la fois magnifiques, vertigineux et fabuleux. Un moment donné nous voyons le point GPS du RB en haut d’une colline mais pas moyen d’y arriver. Argile et fougères, pas 1 point d’ancrage correct pour attacher le treuil.C’est l’halali. Après concertation avec les roumains nous repartons à la recherche du bivouac. Pas évident non plus d’ailleurs. Sur la route du retour nous croisons le RB. Des quads sortent de nulle part, leurs pilotes, nous voyant, pensent qu’ils sont au bout du RB. Erreur, il reste 4 kilmètres. Ils repartent. Nous ignorons que la course a été arrêté entretemps pour des raisons évidentes de sécurité. Les quads ont disparu dans la nuit tombante. Les roumains veulent faire le bout restant du RB pour l’honneur. Vu le météo et ce que nous avons déjà vécu, plus le fait que nous roulons pour le plaisir et que nous n’avons rien à prouver à personne, nous décidons de ne pas prendre de risque et nous retournons au bivouac.
Bivouac où ça court dans tous es sens. Un concurrent de l’Open class a perdu un doigt et doit être transporté vers l’hôpital. Mais avant, une dizaine de concurretns sont à quatre pattes dans la forêt en train de chercher le bout de doigt. Les recherches ne donnent rien. C’est la Co d’un samurai qui, en voyant que le Sam glissait vers un arbre, avait mise sa main pour ne pas qu’ils touchent l’arbre.....
Nous sommes acceuilli bras ouverts par Pat et Pat qui aplaudissent notre décision de rentrer au bivouac. C’est là que nous entendons les histoires de autant de motards disparus, autant de quads qui sont « dans la nature », des équipes de 4x4 bloqués on ne sait où.....
Nous nous installons au feu de camp, une bonne bouteille nous rechauffant autant que les flammes.
L’arrivé de l’étape est au fond du camp, un seul équipage terminera cette infernale étape. Nos amis roumains, qui avaient repris le RB pour les 4 dernier kilomètres la nuit tombante font apparition vers le 02.30 hrs du matin. Un motard apparaît également... à pied. Il demande un bidon d’essence, il est tombé en panne sèche pas si loin. Muni d’une lampe torche lui et son bidon disparaissent dans la forêt. Une heure plus tard il est de retour. Sans bidon, sans moto ... Il a glissé et a perdu le bidon, tout comme sa moto qu’il retrouvera que le lendemain. Entretemps tout le monde est rentré. Ceux qui ne sont pas rentrés ont été localisés. Ils sont sain et sauf. Leur HDJ80PU est resté au fond du gouffre où il s’est retrouvé après trois tonneaux. Le lendemain matin l’organisation ira jusque là à pied avec un sac à dos rempli de petits pains et de café bien chaud avec comme message... faudra que vous vous en sortez seuls, on ne voit pas comment on peut arriver jusqu’ici pour vous aider...
Ils en sortiront... vers 19.00 heures du soir le vendredi pour arriver tout droit à la cérémonie protocolaire. Diplome spécial « iron man » à la clé.
Le vendredi tout est neutralisé pour raison de sécurité. Pas mal de véhicules sont à récupérer dans la forêt,vu la météo le sol est détrempé et même sortir du bivouac s’avère difficile pour certains qui ont des camping cars. Nous plions bagages et rentrons sans encombres à Déva. Steven est le malheureux du jour, il pleut toujours et il doit ramener notre KTM 60 km vers la ville.
Steven est vite assez copain avec les gars du dépôt de la voirie où sont entreposés nos remorques et nous pouvons utiliser la haute pression pour rendre nos véhicules un peu plus présentables. Charger et arrimer les véhicules et cap vers l’hôtel et la civilisation. Morts de fatigue nous arrivons à l’hotel, une bonne douche plus tard nous nous dirigeons vers un établissement où l’on mange plus que bien. Nous y tombons sur une joyeuse bande de potes francophones qui viennent de terminer l’open class et qui ont, eux aussi faim et soif. Ambiance et cotillons. J’ai eu la bonne ( ?) idée de commander un ‘dracula coca’ et on m’y a servi un verre de Carlsberg pleine de vodka accompagné de la plus petite bouteille de coca cola qui existe (20cl). Le résultat fût impressionant...
Puis nous partons à pied vers l’autre coté de la ville pour la cérémonie protocolaire. L’organisation nous a dit en passant que c’est en bas du télésiège du chateau qui domine la ville. Quand nous avons demandé d’être un peu plus précis quant à la localisation des festivités nous avons eu comme seule réponse de s’orienter sur la musique. Ce faisant nous arrivons en plein dans un mariage roumain. Pas mal, mais pas ce que nous cherchions. La Transilvanie reste du prologue jusqu’à la cérérmonie protocolaire un évènement où il faut fare preuve d’initiative et de flair. Après quelques pas de danse et un verre ou deux au mariage roumain nous repartons vers notre destination finale de ce trophée magnifique. Musique live par une Barbie roumaine, l’une ou l’autre bière, la promesse de revenir l’an prochain puis debriefing à la roumaine. C’ets dans les (plus tellement) petites heures que certains rallient l’hotel dans un état disons... avancé.
Lever, dernier petit déjeuner roumain pour un an, tous en voiture, détour par l’hotel Sarmis pour faire nos adieux à Ionut, Zina et Virgil et c’est parti pour le long voyage du retour. Nous reviendrons, c’est sur. La beauté du pays, la nature exeptionelle, la chaleur des gens couplé au plus beau des Trophées offroad européens.... comment y résister.
Nos remerciements à Bram, Steven et Piereke, trois gars aussi fous que bons mécanos et grands potes devant l’éternel. Coup de chapeau pour Gregg et Filip qui, malgré que le Range a roulé que 5 minutes n’ont jamais tiré la gueule une seconde. Faut avoir un grand coeur pour réussir un truc pareil. Et merci à papa Gregg pour les soins, qu’ils étaient physiques (quelle cuisine) ou moreaux.



Epilogue
Le retour se passe sans trop d’encombres. Me sentant en forme je prends le deuxième relais mais le petit bonhomme avec son énorme marteau passe 100km plus loin. Je laisse la place à Bram qui réveille Werner quand il se sent trop fatigué. Tout se passe bien dans notre petit convoi. Notre HDJ ronronne, ceux qui ne roulent pas ronflent. Dans le DMax de Gregg tout va bien aussi mais le PU de Wimmeke (dans laquel Wim dort comme à son habitude sans prendre le moindre relais au volant) la boite commence à faire des siennes. Nous nous arrêtons pour faire le plein et Wim disparait comme à son habitude dans la station de service, pour aller se jeter une bière et se chercher à manger sans se soucier de ce qui se passe. Pendant qu’il boit sa bière nous avons vite fait de décharger ce qui reste du Vitara et d’y atteler la remorque. Comme ça Wimmeke a une petite chance de ramener le PU sans plus de casse. Wim, sortant du bistrot, voyant sa bagnolle devant la remorque se met à gueuler que ça ne va pas, que l’on n’a qu’à atteler la remorque à mon BJ70 (sur de superswampers et sans attache remorque) et que son Vitara allait bouffer bien trop d’essence en tractant la remorque. Pour terminer par « en tout cas je ne roule pas avec ça derrière». Long silence, les uns regardant les autres pour voir qui allait exploser en premier et renvoyer ce gars sur sa planète. A notre grande surprise, c’est Steven (tout en voulant tuer Wim depuis le début de semaine) qui nous signale d’un calme olympien qu’il n’y a pas de problème et qu’il conduira le Vitara.
Nous comprendrons assez vite pourquoi. Il n’a jamais passé la cinquième et a roulé pied au plancher vers la belgique ce qui a couté un pont en essence à notre ami Wim.
Arrivé devant chez moi, tout le monde s’affaire pour trier les outils et autres bagages. Tout est sorti des véhicules, trié, mis dans le bon véhicule etc. Wim, qui avait mis tout son brol dans sa bagnolle en roumanie déjà, regarde tout me monde s’affairer et ne bouge pas le ^petit doigt comme d’habitude. Je lui demande s’il lui faut encore quelque-chose (du matériel, un sac égare....) et il me repond.... : « une biere, ce serait pas mal »......
Sur ce je lui ai gentillement prié de s’en aller loin de là (pour sa propre sécurité) et d’enlever le 1313Racing du capot de son Vitara sans quoi je m’en occuperai personellement à l’aide d’une bonne disqueuse. Les autres me demandant comment j’avais pu me retenir pendant toute la semaine...

Ceci pour vous dire ; même si vous pensez connaître une personne, une épreuve comme le TAT exposera sa vrai personnalité. Partez avec des potes, des gars ou des femmes que vous connaissez vraiment bien.
Et en passant, si un gars vous propose de faire l’un ou l’autre trophée 4x4 avec lui, demandez son nom. S’il s’appelle Wim, se dit vétéran de la Transilvanie et qu’il roule en Vitara (attention, il aurait également acheté un Rocky) réfléchissez avant de partir...

L a vraie fin de la Transilvanie 2007 était la même qu’en 2006, un bon BBQ chez notre ami John qui, sait on jamais, viendrait peut-être bien faire un tour en Roumanie en 2008.

copyright koen, 1313Racing


le prologue

http://www.youtube.com/watch?v=O8Umjz8EG-Q

lien vers album photo FB
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.419376305868.197540.242142415868&type=3

quelques tofs

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travaux sur le Range....

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le bivouac et notre KTM d'assistance rapide

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Edit Rul: j'aim modifié la couleur du texte, c'était illisible en bleu :wink:

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