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Transilvania Adventure Trophy 2008

Koen

Un rocher! où ça?!
Prépas XL
Cette année ce ne sera pas comme d’habitude. Notre pote et coéquipier Gregg devient papa en juin et ne pourra donc pas nous accompagner en Transilvanie. Nous cherchons donc un nouveau coéquipier et avons quelques offres mais quand nous apprenons que nos potes Manu et Ben ont récupéré un RRC V8 à la casse pour 200 balles et veulent le mettre en ordre pour participer au TAT la décision est vite prise. Manu sait exactement de quoi un Range d’origine est capable et est un excellent pilote. Marché conclu. Nous partirons avec nos vieux potes.
Nous avons encore pas mal de boulot sur le Toy et nous nous y mettons. Changer le moteur, pose d’un nouveau turbo, revision complète essieu avant et arrière. Le glissement limité esr revisé et trouve une place à l’avant tandis que le diff avant reçoit un detroit locker et est casé dans le pont arrière. Werner nous façonne des side bars surdimensionnés et fait une protection pour les boites sur mesure. KONI nous fournit des Heavy Track qui nous seront bien utiles et les pneus sont posés sur de jantes en alu avec un grand déport.
Comme d’hab nous terminons les bricolages la semaine avant le départ.
On retrouvera plein de potes en Romanie. Bram et Marijn y seront, Gonzo sera de retour mais en Iltis ce coup ci, Edouard chargera Tudor dans sa charette V8 et Kristel participera en open class. Domi s’est joint aux Trolls pour s’attaquer au podium et les éternels Patjes font équipe avec Jo et Huberte.
Gregg devient papa d’un magnifique fils le vendredi 13. Maman est à la chambre 13... Ce foutu numéro ne nous lache plus.
Nous visitons les nouveaux parents et récupérons la remorque de Gregg au passage. Plus que deux jours, derniers préparatifs, le Toy est sur la remorque et attend patiemment le départ.
Nous partons vers 02.00 heures du matin le vendredi. Au dessus de notre Toy nous voyons une chauve-souris. Ils nous ont déjà à l’oeil...
Le voyage se passe sans trop de conneries. En Hongrie le Toy part plein régime sans que je touche l’accélérateur... Arrêt sur un parking pour déceler le problème. C’est simplement un tuyau de la pompe à mazout qui s’est fait la malle. Réparation et discussion avec un jeune gitan qui veut mordicus nous vendre une camera video volée. Quand j’en ai plein les fouilles je prends la caméra et je vérifies le n° de série... du coup la caméra n’est plus à vendre et le gitan disparait. Entretemps nous profitons d’une nuit magnifique. Orage et éclairs. Une fois en Roumanie il pleut des trombes. Ca ne calme pas les ardeurs des chauffeurs roumains qui continuent à rouler comme des sauvages. Nous en retrouvons d’ailleurs un dans la façade d’une maison, ayant arraché les facades de deux autres maisons dans le même virage. Deva sous une pluie diluvienne... Ca promets pour la suite. Il est 7 heures du matin. Nous déchargeons les voitures et garons les remorques à la voirie de Deva. Retour devant l’hotel Sarmis pour ranger nos affaires dans les véhicules d’assistance.
Retrouvailles avec nos amis qui se réveillent doucement et font surface l’un après l’autre. Nous casons le matériel lourd dans le 73 et les vêtements et la nourriture dans le Grand Cherokee. Karel et Veerle arrivent également et prennent possession de leur véhicule d’assistance pour la semaine. Ils sont casés à l’hotel Deva, quelques 400 mètres plus loin. Nous sommes à l’hotel Sarmis, centre nerveux du TAT. Nous jetons notre brol dans la chambre, passons à l’inscription et au contrôle technique à la roumaine et allons dormir. Le soir nous allons manger avec Manu, Ben, Karel et Veerle chez Capone, resto que nous avons découvert l’an passé et où l’on mange bien et beaucoup. Le cuistot n’a pas changé, un vrai régal. Nous allons dormir tôt car la semaine sera plus que fatiguante.
Le lendemain, la canicule roumaine est présente. Soit il pleut comme vache qui pisse, soit il fait fondant... On s’habitue.
Le petit déjeuner est façon Sarmis et une bonne entrée en la matière. Le traditionnel briefing qui suit, je n’en vois rien car les fauteuils dans le hall sont bien plus confortables et il y fait nettement moins lourd que dans la salle à manger bondée de monde. Just go with the flow.
Départ officiel dans la rue principale direction prologue.
Prologue qui se déroule au terrain habituel, nous y retrouvons le trou, les troncs d’arbre, un petit dévers et les pneus de camion. Il y a huit équipages qui partent avant nous. Nous avons donc tout le temps d’admirer les techniques différentes de chaque équipe. Les italiens avec leur mathos magnifique (V8, essieux portiques...) réussissent à réduire en miettes les troncs d’arbre ainsi que leur confaince.
C’est à nous, l’équipe qui nous précède est forcé à l’abandon quand suite à une casse mécanique le pilote du patrol, en courant vers l’arrière, se cogne à son arceau externe (il faut avouer que l’arceau faisait déjà l’objet de beaucoup de discussions) et se déboite l’épaule...
Le Toy ne sort pas du trou, selon certains car comme d’habitude je vais trop mollo sur l ‘accélérateur. C’est possible mais c’est un peu tôt pour casser quelque chose. Le Range contourne le trou et nous sort sans problèmes. Le Range ne sort pas non plus. Pas grave, nous l’attendons déjà avec la sangle cinétque. Deuxième courte, gaz et.... CLAC !!!!! L’anneau du Range casse net et passe avec la sangle par le carreau arrière droit pour venir terminer sa course dans le pare-brise, juste en dessous du rétroviseur et au dessus du GPS. J’ai eu chaud mais je suis indemne. Le pare brise l’est nettement moins. Nous sortons le Range au treuil pendant que j’enlève les débris de verre. Le passage sur les pneus est bien négocié et nous ne nous plantons pas dans les traces comme beaucoup d’autres. Le coup d’oeil de Werner, mon Co vaut de l’or. A la fin du prolugue qu’est en fait la première spéciale car ne détermine pas du tout l’ordre du départ (un gain de temps considérable) nous recevons le roadbook et c’est parti pour de bon.
Un kilomètre deux-cent trente mètres plus loin (ça fait 123sur le trip) Ben, le Co du Range nous demande par radio de rebrousser chemin. Des problèmes avec la boite du Range. Silent-bloc arraché, nous sanglons la boite au chassis et c’est reparti. Nous roulons mollo pour préserver la boite du Range. Comme Beaucoup, nous jardinons dans des prairies vallonées où certains rigolos ont caché le ruban qui devait marquer un arbre à l’endroit où l’on devait entrer dans la forêt. Une fois ce cap passé c’est assez facile coté navigation. Descente assez raide dans la forêt, petite file car un équpage belge s’est planté un peu plus bas et s’enmèle les pinceaux avec son cable de treuil, la boue en bas est bien noire et profonde et parsemé de rochers. Nous y tapons assez fort de l’arrière et déchirons le couvercle arrière du différentiel. Un peu de tech 7 et c’est réparé. Nous roulerons comme ça toute la semaine. Le Range nous signale que la boite semble tenir et nous roulons bon train. Dans une montée assez roulante le toy penche de l’arrière gauche. Nous venons de perdre une roue. Boulons qui se sont faits la malle, jante alu en miettes. Chaque soir il faut tout reserrer ici et come nous avons remonté le Toy de A à Z il y a pas mal de boulons qui donnent plus de jeu que d’habitude pendant ce genre d’exercices. Notre faute. Encore quelque chose d’appris. Réparation au bord de la piste. Gonzo en Iltis qui passe avec ses potes en BJ42, idem pour l’équipe féminine autrichienne en Jeep. Roue de secours, boulons récupérés sur les autres jantes et nous pouvons continuer. Un peu plus loin sur les hauteurs, nous tombons sur Karel et Mogi qui y attendent les concurrents appareil photo en main. Nous nous arrêtons un court instant pour boire quelque chose de frais (le frigo dans le Toy d’assistance fonctionne à merveille) et nous repartons dans les hautes herbes. Ils en ont fait de magnifiques photos. Nous roulons avec des chevaux au galop à nos cotés, des images qui sont greffés à jamais dans ma tête...
Werner se régale en naviguant quand tout à coup, nous apercevons dans la pénombre un disco de l’organisation. Le gars nous demande « where are you ? », nous lui indiquons notre position sur le Roadbook qu’il nous a arraché des mains, il grogne « okay » et nous signe le RB en nous indiquant vaguement un cap à suivre. La Transilvanie comme on l’aime... Le cap nous emène dans une espèce de crevasse naturelle qui descend et qui n’arrête pas de descendre. Il faut en sortir de temps à autres pour contourner des arbres renversés et retourner dedans pour pas perdre la bonne trace. Exercice assez hallucinant de nuit. En bas nous voilà sur une ‘route’ laquelle nous mènera jusqu’au basecamp. Fin de la première étape. Nous jetons les voitures près des tentes et partons à la recherche de nourriture.
Après un bon repas (il n’y a pas de comparaison avec les années précédentes) nous faisons l’entretien des voitures. Le Toy, en manque d’écrous spéciaux pour les jantes alu est chaussé de la roue de secours n°2, sur un jante en tole avec un déport plus petit mais de cette façon nous pouvons mettre 6 boulons par jante alu et nous avons volé 6 boulons d’origine sur le Toy de notre pote Omer, déjà contraint à l’abandon. Faut dire que 5 tonneaux avant le départ pour rester accroché au seul arbre au dessus du vide te changent un homme (pour pas parler de son Toyota)
Coté Range... Manu a prévu toutes les pièces sauf... éh oui... les silent blocs. Nous voilà bien. Soit, nous mettons 2 sangles modèle bâche 40 tonnes pour attacher la boite au chassis et nous allons dormir après avoir fait le plein des deux voitures.
Réveillés par Virgil et son ‘gueulophone’ pour le briefing, nous nous ruons vers le petit déjeuner et mangeons comme toujours en écoutant le briefing d’une oreille. Longue étape, nous démarrons 18[SUP]ième[/SUP], juste derrière nos amis Bram et Pieter en Samurai (d’origine sur des 32 blackstar) et Marijn sur son def proto V8.
Nous avions décidé depuis un bon moment que cette étape serait la nôtre. Il est temps de voir ce que nous valons. Ce sera une journée de course mémorable. Dans un chemin creux franchement étroit où l’on roule sur les flancs du chemin, nous faisons un petit ‘flanc’ en contournant un gros rocher. Rien de bien méchant. Redresser le Toy, rigoler un brin et c’est reparti. Un équipage hollandais, qui aime sortir les ‘waffels’ à tout bout de champ, crée un petit embouteillage se dans le lit de la rivière. Bram et Marijn passent sans problèmes et nous suivons. Pied au plancher dans ce chemin de terre et d’herbe à flanc de montagne, parfois très boueux, parfois trop étroit, les virages en épingles sont pris appel-contre appel- et gaz à fond pour le plus grand plaisir de Manu qui peut rouler dans le régime que son V8 adore. Nous rattrapons nos potes au moment où ils hésitent sur un point de Roadbook. Werner, qui lit toujours un point de RB à l’avance hurle, « gaaaz, tout droit », le Range suit et nous voilà devant. Quelques 400 mètres plus loin embouteillage. Nous sommes derrière l’équipage portugais fort sympathique qui est bloqué par les hollandais qui descendent une pente assez raide mais faisable à l’aide du treuil arrière. Nous n’avons pas envie d’attendre et passons plus à droite où c’est encore plus raide avec 2 marches dedans. Tant qu’à treuiller, autant prendre le passage difficile et dépasser les portugais. Werner prend les sangles et je m’avance. A ce moment là, le deuxième def hollandais décide de rouler au lieu de treuiller et du coup les portugais, peur de se faire dépasser démarrent comme des fous pour suivre les hollandais avec Bram et Mrijn derrière. Pas 36 solutions, Werner jette les sangles dans le Toy et hurle « on roule », je mets mon cerveau à zéro (pas fort difficile...lol) et le Toy en deuxième courte et je démarre pour rester devant Bram. Je suis suivi par Manu, aussi fou que moi.
Sur la deuxième marche je fais une belle figure et le Toy surfe quelques mètres sur ses seules roues avants. Le gars de l’équipe vidéo qui a fait un gros plan de ma tête après doit encore en rire... Mais bon, Werner saute à bord, Manu claxonne et c’est reparti avec Bram et le V8 à nos trousses.
Grosse boue et rochers dans le lit de la rivière. De temps à autres faut en sortir et rerentrer dedans por contourner de trop gros rochers. Les abords étant bien gras, quelques belles figures sont à admirer.
Puis gros embouteillage. Passage d’un ‘dévers’ pas piqué des vers. Rien à droite, à part le vide qui termine 15 mètres plus bas dans de gros rochers en « V » au fond du lit de la rivière. Treuil obligtoire... Tout le monde prend son mal en patience et attend dans la bonne humeur. Puis le Co d’un autre équipage belge arrive et nous demande avec un certain dédain de bien vouloir bouger nos véhicules car ils aimeraient bien passer... ???? Rien compris ceux-là. Soit. L’équipage espagnol est au passage difficile. Le Co attrape le cable du treuil et le pilote débobine le treuil. Catastrophe, une boucle dans le cable fait que le treuil sort 10 cm de cable et rebobine ensuite rapide comme l’éclair. Doigts coincés dans le fairlead. Co en shock. Seule solution, évacuation à pied. Nous aprenons au soir que miraculeusement rien de cassé ou de broyé, juste bien bleu et grosse peur. Soit, c’est à nous. Personellement, je ne suis pas fan du tout de ce genre d’exercice mais Werner, lui, adore. Il prend la sangle et me dit qu’il va me faire avancer jusqu’au point où il faudra le treuil pour sécuriser. Il me guide en marchant et je vois un petit sourire sur son visage... est-ce que ??? merde... il est entrain de me faire passer sans treuil, reflexe, instinctivement pied sur le frein. Foutu, faut le treuil maintenant. Nous passons et il se foutra encore de ma tronche avec ce truc 6 mois après. Mais il avait raison, ça passait. Manu l’a prouvé, première courte, gaz et hop on y est... La suite de la rivière est du rockcrawling pur. Mais les rochers et les arbres nous procurent de l’ombre ce qui n’est pas plus mal. A la sortie de la rivière, un point de Roadbook pas très clair et des traces partout. Nous nous trompons et Bram repasse devant. Dans la vallée ils nous laissent repasser, probablement pour profiter de l’exellente navigation de Werner. C’est pas du refus. La fête continue. Un vieux tunnel de chemin de fer désaffecté (long, très long) avec juste derrière un V8 qui a arraché son échappement juste après le collecteur, c’est quelque chose qu’il faut vivre... indescriptible le son...
Soit, en sortant du tunnel nous passons deux équipages qui jardinent, et la folle épopée continue. Nous traversons un bois au cap et dépassons à 4 voitures les portugais dans leurs magnifiques defender quis emettent de coté en nous voyant arriver. C’est de la folie pure. Le chemin que nous devons emprunter n’a pas été utilisé depuis des années et il y a de jeunes arbres entre 1 mètre et un mètre 70 d’un certain diamètre qui bouchent la vue. Seulement, quand on est suivi par un Range V8 hurlant, lui même poussé par un petit Samurai et un V8 proto, on a tendence à appuyer à fond. De fil en aiguille nous nous sommes retrouvés à fond de 4[SUP]ième[/SUP] courte avec visibilité zéro. Le Toy bondisse, en jetant un oeil sur le coté on a juste le temps de voir un gouffre... des arbres frôlés de (très) près, surtout par le Range qui est sorti de ce bout de bois avec un magnifique sapin coincé entre l’aile et le capot. Manquait que les guirlandes...
Après viennent les montées dans les traces des Lumberjacks, profondes et boueuses. S’agit de choisir une traces, de mettre la deuxième courte et d’espérer arriver en haut. Avec notre blocage de pont arrière ça va bien, très bien même. Nous sommes penchés sur le flanc droit et continuons la montée quand tout à coup quelque chose redresse notre Toy et fait voler en éclats le carreau coté passager. S’avère que caché par les buissons il y avait un tronc d’arbre scié. En regardant de plus près, ça nous a coute notre schnorkel, un beau ‘blouch’ et un carreau. Manu n’y échappe pas nos plus, phare, cligno, aile... Le Samurai y perd son aile, récupéré gentillement par Marijn qui a d’abord roulé dessus...
Nous arrivons au camp en 8[SUP]ième[/SUP] position. Félicitations des Patjes. Ca fait chaus au coeur. Bram et Co sont juste derrière. Dix places de gagnées aujourd’hui.
Nous sommes arrivé assez tôt au camp nord pour pouvoir réparer. Seulement Karel n’est pas là. Mogi est malade, chose que nous ignorons et ils passeront la nuit dans le basecamp. Le problème étant qu’on a pas nos pieces de rechange et que nous devons absolument réparer le schnorkel au cas où nous aurions des passasges d’eau le lendemain. Malgré notre belle prestation ça se présente donc pas trop bien. Mais bon, Team Autrolls nous offre une boite de coudes et de flexibles, si on trouve notre bonheur, on n’a qu’à prendre...
Werner nous invente un nouveau modèle de schnorkel très flatteur et Manu jette les bouts qui sont tombés du Range aujourd’hui, échappement, aile, cligno’s.... avec notre schnorkel, ça fait un beau tas de féraille.
Nous aprenons que nos potes Edouard et Tudor ont du rebrousser chemin suite surchauffe de leur V8. Dommage, ils avaient les ingrédients dans l’équipe pour faire quelque-chose ici.
N’ayant pas pris notre tente, nous mettons les voitures cul à cul et tendons le cable du treuil arriére de Range vers le Toy. Une bâche au dessus, quelques tourne-vis plantés dans le sol pour sécuriser la bâche et nous avons un bel abri contre la pluie qui tombera la nuit. Le lendemain matin nous trouvons les italiens ronflant en dessous de leur bagnolle, d’autres par terre enroulés dans une bâche. Un peu plus loin, un moteur pend à une branche. Un 30TD d’origine Toyota qui sort d’une Wrangler avec essieux portiques d’origine Unimog. Le bloc sera remplacé par un autre avant de prendre le départ.
Petit déjeuner, briefing avec Virginia en bikini orange sur le toit du toy noir de l’organisation, déjeuner frugal et prêt pour le départ. Le roadbook nous mènera par une spéciale vers basecamp. Nous partons derrière le légendaires ‘Patjes’ dans leur magnifique defender. But n°1 du jour, ratraper et dépasser les Patjes. Nous partons sur les chapeaux de roues et après quelques belles dérobades je me rends compte que je ferais mieux de me mettre en 4 roues motrices. Ca commence bien. Nous suivons un ruisseau. Tantot sur le coté gauche, tantot à droite. Le sol est détrempé des pluies nocturnes. Puis embouteillage. L’équipage Bulgare qui jusque là s’est fait que des énnemis bloque l’unique passage. Démuni de ses blocages, le G reste coincé. Tous ensemble nous faisons un deuxième passage en bougeant des rochers en en se servant des tronçonneuses. Quand les bulgares se rendent compte que les Samurais autrichiens que nous avons portés littéralement au dessus des difficultés vont les dépasser, ils tendent leur cable de treuil de façon à ce que le deuxième passage est également bloqué. Leur comportement me fout les boules et je place, passablement énervé, un petit mot après quoi ils laissent gentillement passer les autrchiens. Puis Domi en force (Berdouille me glissant au passage « si un jour il écouterait son Co hein... ») et le Troll en laboureur comme on les aime. Les Patjes treuillent sur le passage étroit où Werner me fait rouler sans treuil. J’accélère au mauvais moment et le chemin s’en va un mètre plus bas dans le ruisseau, Toy y compris. Je veux savoir si j’ai encore un peu de traction et en lachant l’embrayage au ralenti j’entends ‘clingggg’.
Bruit provenant de l’arbre de roue arrière droite dont les 6 boulons qui le tiennent en place ont cassé net. L’arbre même est intact. Maintenant c’est nous qui bloquons le passage...
Les espagnols font un passage par la rivière à l’aide de beaucoup de waffels et nous tracteront jusqu’au terrain plus facile. Pendant qu’ils passent devant, Pieter me fabrique une solution pour que l’huile ne foute pas le camp et qui garde égalament la crasse dehors. Les matériaux utilisés ; le cul d’une bouteille en plastique, une petite sangle et du papier chiottes. Charles nous tracte jusque chez Manu un peut plus haut et nous laissons passer les autres. En ce faisant, Marijn oublie que son V8 a besoin de plus de place que le samurai de Bram et glisse dans un beau maréquage. Sangle, treuil et ils sont repartis. Nous continuons en 3 roues motrices et prenons le temps de faire quelques photos. En tout cas, la course est finie pour aujourd’hui. Bram se trouve dans une prairie en contrebas du chemin. Nous pensons qu’il a fait une petite sortie et nous nous arrêtons mais c’est simplement une crevaison. Quand une demie heure plus tard, malgré une conduite pépère l’arbre arrière gauche se fait la malle également nous jetons l’essui. Nous chercons le ‘route’ la plus proche pour se rendre au bivouac. En s’arrêtant à une ferme pour demander le chemin la famille nous invite à boire un verre d’eau bien frais. Comme un con je demande à Werner où ils ont bine pu cacher le frigo ici. Werner a compris. Le puits d’eau, frais, clair, bon gout... un régal. Nos coéquipiers en Range se méfient et refusent le verre si généreusement offert. Nous discutons un peu avec ces montagnards qui ont de bonnes notions de français et nous partons vers la vallée. Ces gens qui n’ont pas grand chose viennent de la partager avec de parfaits étrangers, belle leçon d’humanité...
Nous tombons pile sur l’arrivé de la spéciale et regardons comment les Patjes descendent puis nous continuons vers le bivouac avec notre Toy en traction avant. Sitôt arrivé je pars à la recherche de pieces. Pas évident. les boulons doivent avoir une certaine résistance, pas la peine de mettre du M8. Je trouve mon bonheur chez l’équipe Seyfried, des autrichiens très sympas. Le gars me sors une valoche entière pleine de boulons. « Si tu trouves ton bonheur là dedans, t’as qu’à prendre » dit-il. Je trouve des boulons originaires d’un G, bonne longueur, dureté ok, mais fil un tantinet plus fin. On s’en fout, faudra faire avec. Les potes du team Autrolls nous invitent de venir réparer chez eux le lendemain matin puisque mercredi est un semi jour de repos avec une spéciale près du basecamp à midi suivi d’un roadbook de 60 kilomètres.
Retour dans notre campement et Ben ressort d’en dessous du Range avec une drôle de tête. Il nous explique qu’ à part la double sangle, plus rien ne tient moteur et boite. Les 3 silent blocs restants en miettes. Ambétant. Surtout qu’on n’en a pas de stock. Manu part avec moi dans le camp à la recherche des silent blocs. La seule équipe qui roule en RRC (bobbé mais soit) c’est les grecs. Eux non plus n’ont pas les silent blocs. Nous demandons aux Patjes mais les defs ont des blocs différents. La quête continue partout où un def ou un disco pointe le bout de son nez, mais nulle part les bons silent blocs pour un range classic. Dernier espoir, l’équipe semi-pro des hollandais en def. Ils ont installé un véritable garage dans le bivouac. Réponse négative des mécanos. Mais le cuistot de la bande qui a entendu notre question plonge dans la remorque logistique et ressort avec une caisse entière de silent blocs pour RRC. Nous voilà sauvés une fois de plus. Et plus vite que dans un garage en Belgique. Après avoir changé les silent blocs du moteur tout le monde s’endort en dessous du Range et nous allons dormir 2 mètres plus à droite dans les tentes. Manu et Ben aussi auront du boulot le mercredi matin.
Le lendemain matin nous nous rendons chez le Trolls où le poste à soudure est déjà prêt. Des extracteurs ne servent à rien et nous devons enlever les bouts de boulons à l’ancienne, avec un tourne-vis fin et un marteau. Nous réussissons à en enlever 11 sur 12, nous revissons les nouvelles du G dedans du mieux qu’on peut et les Trolls nous soudent les arbres aux moyeux pour un peu plus de solidité. La spéciale de jour servira de test.
Départ de spéciale dans une anarchie totale. Tu est là ? Ben... tu peux y aller alors hein... Manu part premier et dévore la spéciale en un temps record. Nous y allons plus doucement car peur de recasser l’essieu arrière. En y allant trop doucement, le Toy glisse dans une ornière assez profonde juste devant les caméras. Belle figure au bon endroit. Soit, l’essieu tient. Soulagement et rigolades. Idem pour Tudor et Edouard qui onet mécaniqué 36 heures sur leur Minerva V8.
Le départ de la spéciale est d’anthologie. Se donne sur la ‘route’ qui longe le camp. Tout le monde s’y trouve et nous attendons l’ordre de départ. Un équipage qui n’a pas roulé depuis deux jours et qui est donc hors course veut partir devant tout le monde. Grogne dans las rangs. Je signale le stuut au commissaire de course qui les relaye derrière. Du coup j’ai l’étiquette de pleurnicheur. Soit. Comme beaucoup d’autres j’ai aucune envie de partir dans des chemins étroits derrière un équipage dont au moins une bagnolle tient avec des ficelles et risque de devenir un obstacle incontournable. C’est parti. La première partie est du rallye pur. Tout en glissade aavec le V8 rugissant derrière nous. Passage de la rivière et via quelques vergers vers la forêt et les hauteurs. Chemins très traîtres et parfois franchement dangereux d’ailleurs. Nous avons échappé de justesse une collision frontal avec le ‘Vitara-G’ hongrois qui est en route vers le camp avec la barre de direction que leurs co-équipiers ont cassé pour vite la ressouder et remonter le tout. Ils gagneront cette édition et ne l’auront pas volés.
En haut, passage de maréquage en sortant du bois puis des plaines vallonnés. Roadbook un peu flou et donc mon Co qui part à pied pour une reconnaissance. Je téléphone à la maison, et oui, ici en haut il y a du réseau et puis... une petite dame, 60, 70, 80ans ou plus, impossible à dire, qui vient dire bonjour. Elle arrive tout juste au dessus du carreau coté passager et n’arrête pas de parler. Je n’y comprends rien. Elle me fait penser à feu ma grand-mère. C’est fou comme on peut se sentir proche d’un parfait inconnu... Je lui donne 2 bouteilles d’eau pétillante en elle nous dit au revoir avec un énorme sourire.
Rencontre roumaine...
Nous dépassons les Gonzo qui a cassé un arbre de son Iltis dans une montée bien grasse et les Patjes un peu plus loin dans une clairière. Edouard et Tudor aussi sont à l’arrêt. Pour nos potes c’est l’halali.
La clairière suivante est énorme. Il y a un cap pour la sortie. C’est un cap à la roumaine, à savoir aucun point de répère sans le GPS. Et forcément la sortie ne se trouve pas dans la direction du cap. Nous faisons quelques tentatives mais sommes bloqués par des falaises. Nous retournons au milieu de la clairière pour s’orienter. Ca doit être bon, il y a un véhicule de la presse sous un arbre. C’est donc bon jusque là. Nous essayons à travers des buissons. Heureusement que mon Co est assis sur le capot car d’un coup il hurle stop. Nous sommes à un mètre d’un ravin. J’adore ce pays mais il faut s’en méfier. J’ai connu des femmes qui avaient le même effet sur moi...
Cinq minutes plus tard nous trouvons la sortie de cette satané clairière, nous traversons une route et passons entre des roseaux énormes pour se trouver coincé derrière les espagnols. File. Passage de rivière pas piqué des vers. Descente raide, passage boueux et remonté verticale. Les autrichiens passent en marche arrière suite treuil avant cassé, les espagnols passent sans trop de problèmes. C’est à nous. L’angle d’attaque inexistante du Toy nous force à reculer et à prendre les waffels car le nez se plante dans la berge. Pendant que nous treuillons, je vois l’équipage hongrois passer à gauche, passage plus boueux mais moins raide, ce que nous aurions préféré mais ce fût impossible car une banderolle nous en empêchait. Comme par enchantement elle a disparu. Pour pas que les gens doivent attendre on nous dit... tiens, nous avons poirauté une bonne demie heure. C’est le genre de trucs qui arrivent dans des courses comme celle-ci et quoique nous ne roulions plus pour un classement et qu’on aime beaucoup Csaba et sa fille, ça a tendence à énerver...
Une fois en haut, nous treuillons le Range. Pendant cet exercice, notre treuil avant crame. Ambétant. Soit, le Range sort relativement bien de la rivière, nous récupérons les waffels, non sans problèmes d’ailleurs et nous terminons la spéciale dans un temps acceptable. Vu que nous voulons vérifirer quelques trucs en dessous de la voiture le soir, en rentrant, nous faisons un tour dans la rivière, histoire de nettoyer le chassis. Werner me dit d’aller à droite mais l’eau me semble trop calme et donc peut-être trop profonde dons je vais à gauche où nous sommes passés le matin même. Manque de bol, les autorités locales refont la ‘route’ et une grue est venu prendre pas mal de galets dans la rivière. Le trou est profond et pile la taille du Toy. Ca surprend franchement. En marche arrière nous en ressortons. L’eau venait jusqu’au dessus de sièges mais le chassis est bien nettoyé. Ca nous a valu une belle video d’ailleurs.
Arrivé au basecamp,nous démontons le treuil cramé puis nous décidons que nous avons faim et que nous terminerons le treuil après le repas. Je pars encore vite filer un Tshirt de 1313Racing aux potes de Trolls qui nous ont si bien aidé le matin. Là, je tombe dans une embuscade. Leur frigo fonctionne aussi bien que leur poste à souder et après quelques bières, quand j’annonce que je vais rejoindre ma tribue, Thierry me fait comprendre que ce serait impoli de quitter sans avoir gouté la viande du Barbeque. C’est pas du refus et puisque c’est si gentillement proposé... Repas bien arrosé de bière et de blagues pour finir avec un cognac de derrière es fagots. Un tantinet émêché je branche mon GPS personnel et je pars à la recherche de mon Co pour remonter le treuil ensemble. A mi-chemin, je tombe sur lui, dans le même état, avec Bram et Co. Ils ont ‘trouvé ‘ une palette de bierre et il n’en reste rien. Je me demande encore aujourd’hui comment ça se fait que le treuil -que nous avons monté après tout ça- ne tourne pas à l’evers...
Jeudi,briefing, la plus longue étape. Le départ sera donné à quelques 30 km du bivouac. Problème, nous devons faire le plein . On nous décrit la route vers une station de service où tout le monde passera en caravane vers le départ. Nous jetons les derniers trucs indispensables dans les voitures, Werner emène le Toy près de la route et je plonge dans la tente où l’on va chercher le petit déjeuner. Grogne des participants en Open class qui font la file et ont tout le temps. Ca ne se fait pas, grossier personnage... me semble que certains n’ont rien compris à cet évènement et feraient mieux de réserver une semaine au club med. Soit. Nous trouvons ladite station de service et y attendons le convoi.
Départ dans un chemin au milieu des vergers. Ca monte de suite vers les collines qui sont écrasés par la canicule. La navigation est au top. Il y a même des boucles ce qui crée pas mal de confusion.
Un moment donné nous nous trouvons à un drôle de carrefour. Il y a 9 chemins qui y convergent. Sur le RB il y en a trois d’indiqué... Pas le choix que d’essayer chemin par chemin en espérant tomber assez vite sur le bon car l’annotation suivante dans le RB est à plus d’un kilomètre. Pas de bol, c’est le neuvième... Petits chemins, hameaux de quelques fermes, puis le Wrangler autrichien sur le bord de la piste. Direction cassé. Game over. Leurs potes sont partis chercher de l’aide donc pas besoin de nous. plus loin, nous tombons sur le passage de la rivière. Des ‘katkat’ plantés partout, l’un plus profond que l’autre. Dans la première partie facile, le Range casse un arbre de roue et nous en proftons pour remplacer le treuil qui a rendu l’âme. Manu abandonne après une bonne heure d’essayer d’enlever l’arbre cassé qui est coincé. Je prends le plus gros marteau que je trouve et je m’explique 10 minutes avec môssieu l’arbre de roue, qui est presque aussi tétu que moi, dégouté du train roulant d’origine sur un RRC...
Môssieu l’arbre se rend après un dernier baroud d’honneur et nous pouvons remonter. Entretemps tout les autres ont sorti leurs véhicules de la rivière et nous suivons Werner qui nous précède à pied. Karek est assis sur le toit du Toy et filme tout. Nous passons sans problèmes là ou 2 voitures sur 3 ont eu pas mal de fil à retordre grace au fond capricieux. Nous disons au revoir à Karel et Mogi et nous partons pour la deuxième partie de cette folle étape. Nous ratrapons Bram et Marijn dans les prairies sur les hauteurs. Le V8 de Marijn est devenu une cocotte minute. Rouler 5 minutes, remplir l’eau....rouler 3 minutes, remplir l’eau, rouler 10 minutes..... Nous leur filons de l’eau et un bouchon pour le vase d’expansion et nous continuons sous un soleil de plomb.
Un moment donné le roadbook a un « flou (très) artistique » et nous prenons un petit chemin au pif pour monter vers le haut de la montagne. Mauvais choix. Le chemin devient de plus en plus étroit et je suis forcé de m’arrêter. Werner ne sait quasi pas descendre. Je suis collé contre les rochers coté gauche et mon Co ouvre sa portière au dessus du vide. Manu s’arrête et Ben sort du Range comme Bourvil de sa Cadillac dans Le corniaud lorsqu’il est sur le pont dans le garage... Stress et rigolade...
Manu reste cool même quand on lui dit que sa roue arrière droite est au dessus du vide et qu’on va le sortir de la au treuil. D’abord sécuriser le Toy puis sortir le Range, puis marche arrière dans cette gouttière en dévers. Beau programme. Quand Manu voit où il se trouvait, il devient un tantinet pâlichon. Arrivé de Bram et de Marijn. Ils ont choisi le même chemin. Demi tour d’anthologie et c’est reparti pour une épopée à 4 voitures. On s’amuse bien ensemble. Nous tombons sur mon Co de 2006 qui jardine en haut. Nous sommes paumés aussi mais quelques cases plus loin le RB nous donne un point GPS. Le GPS indique droit devant vers le pied d’une colline et une crapule qui passait par là indique une toute autre direction aux autres ‘jardiniers’. Au pied de la colline le RB indique « go uphill ».... Mon Co me regarde avec des grands yeux et me dit ‘il faut monter’. Je colle ma gueule contre le pare brise mais j’y vois que dalle. Jamais vu une pente aussi raide et aussi interminable, le tout arrosé par de l’herbe d’un demi mètre. Un tobogan géant en cas de problèmes. Pas 36 solutions, deuxième courte et le Toy monte en douceur. Derrière, le Range comme un monstre, hurlant dans les tours. Juste avant d’arriver en haut, une marche à négocier de biais, comme si ce n’était pas assez fou comme ça. Je braque gentillement et le Toy monte la marche sans trop de problèmes. Le Range plus long a failli basculer. Manu fait une petite marche arrière et arrive également en haut. Personne veut savoir où une éventuelle glissade aurait pu s’arrêter. Il est suivi par Bram et Marijn. Bram a fait un solide flanc et la cocotte minute de V8 est au bout. Ils décident d’abandonner et de rentrer par des chemins plus humains. Nous continuons. En haut des collines, sur des arrêtes parfois à peine aussi large que les véhicules, recouvertes d’herbe assez hautes, nous sommes époustouflés une fois de plus par la beauté sauvage de ce pays. Nous retournons dans la vallée. En dessous d’une ligne à haute tension au beau milieu d’un maréquage où forcément on choisit une mauvaise trace. Le Toy s’enfonce jusqu’au pare chocs. Nous prions pour que le Range passe sinon on est mal. Il passe assez facilement et nous sort à la sangle kinétique. Il lui faudra 8 tentatives. Un peu après Manu crève à l’arrière gauche. J’en profite pour faire quelques photos dans ce décor extraordinaire juste avant le coucher du soleil. Un dernier CP sur les hauteurs au moment du coucher de soleil. Encore une séance de photos. Panorama inoubliable accompagné des magnifiques couleurs et l’odeur du maquis transilvanien, le tout arrosé d’une sauce d’adrénaline avant de plonger dans la forêt pour une bone parte de la nuit. This is what it’s all about...
Werner, fidèle à lui-même navigue comme un grand. L’ambiance est bonne mais tendue... si on se paume maintenant... Un moment donné, plus rien ne va. Nous retournons à 3 reprises au dernier point dont nous sommes surs et nous finissons par trouver le bon passage. Pas du gateau quand il fait aussi noir que dans la poche d’un sénégalais en deuil. Un peu plus loin nous loupons de nouveau un point GPS. Il fait tellement noir que nous avons des difficultés de retourner dans nos propres traces et le tracklog du GPS nous sauve. Rencontre avec de sangliers qui nous regardent et continuons leur route. Chez nous ils sont plus peureux et on ne les voit en liberté qu’au triple galop. Nous enroulons du papier cul autour de l’arbre qui est au dernier endroit dont nos sommes surs (au cas où le GPS tomberait en rade) et nous essayons toutes les possibilités. L’arbre au papier cul, nous sommes passés devant quelques fois avant de trouver la bonne trace. Werner a fait plus d’une reconnaissance à pied pour qu’on s’en sorte. Seul avec son maglite dans le bois de ours. Puisque je vous disais que je suis entouré de fous... Un peu plus loin le roadbook indique ‘danger for rollover’. Déjà que normalement, quand ils nemettent pas d’avertissement c’est pas piqué des vers, nous nous méfions et Werner part avec Ben en reconnaissance. Ils nous guident sans problèmes à travers ce dévers boueux. Deux kilomètres plus loin aucune annotation dans le roadbook. Un chevreuil curieux qui disparaÎt aussitot. Un dévers comme une patinoire. Normal. Le Toy passe assez facilement mais Manu, très fatigué, se retrouve pour la deuxième fois de cette étape avec un bout du Range au dessus du vide. Il nous faudra presque deux heures pour l’en sortir. Werner me fait faire demi-tour, je ne sais toujours pas comment, sur ladite patinoire et j’y retourne, on accroche le Toy à un arbre avec une sangle et nous aidons le Range au treuil. Dans le Range le motivation a glissé dans le ravin (heureusement c’était tout) et il est 4 heures passé. L’herbe commence à être mouillé à cause de la rosée et ça devient franchement dangereux. Nous décidons de rentrer au bivouac par le chemin le plus court. Nous arrivons au bivouac à 5 heures 45. Les commisaires de course à l’arrivé sont couchés autour d’un feu de camp avec une bouteille vide dans les bras. Nous notons l’heure sur la feuille et la leur remettent dans les bras. Nos tentes sont montés. Merci Karel.
Une heure et demie plus tard Virginia nous réveille avec le gueulophone. Fort charmante mais ayant une vois pour scier tous les arbres des forêts transsilvaniennes d’un coup, ça fait mal comme réveil. Branle bas de combat, dernière étape, on va enfin finir un TAT. Je prends une masse et je remets le cadre du pare brise où il était à peu près au départ de l’étape de hier. Pour l’une ou l’autre raison je suis encouragé par tout le monde de cogner encore plus fort. Cette dernière journée commence fort. Après 5 minutes de montée à fond, un sms de Karel. J’ai encore les clés de l’assistance dans ma poche. Euh merde, pas le temps de redescendre, nous les collons à l’arbre au point 2 du RB. Karel les récupèrera une demie-heure plus tard. Entretemps nous nous régalons. Retour via la ligne à haute tension où nous nous plantons à nouveau, mais ce coup-ci le Range fait aussi bien que nous... Heureusement les grecs nous sortent de ce mauvais pas avec le sourire. Ca continue dans les bois, au cap, traces profondes de lumberjacks pile dans le cap avec un CP sur la colline en face. Beaucoup d’équipages, en essayant de contourner les traces, ne voyent pas le CP. Nous passons par la droite, le Range à gauche. Nous nous retrouvons au CP. Le bordel est indescriptible. Des voitures dans tous les sans, les uns tanqués, les autres pied au plancher pour passer. Plus loin, une clairière avec un berger et ses moutons, nous revoilà au moyen-agé. Sortie de la clairière au cap, ce qui donne à nouveau de nouvelles figures de tout le monde. Puis la pluie... Nous montons doucement une pente très raide, sur des rochers en ‘V’. Au point le plus raide l’arbre de roue arrière gauche lache et le Toy bascule à gauche. Belle figure s’il en est. Nous nous redressons au treuil central et nous redescendons. C’est fini. Avec la pluie ça devient dantesque et tout le monde retourne à Deva par la route. Nous arrivons à Deva sous une pluie torrentielle. Au feu rouge avant l’hôtel, un richard qui drague en Range Rover Sport orange, serie spéciale de je ne sais plus quel challenge. Nous nous mettons à coté et le gars fait une drôle de tête en voyant le Toy cabossé de partout qui attire tous les regards. Mort de rire nous arrivons à l’hôtel Sarmis où nous retrouvons Ceeske, morte d’inquiétude car elle avait entendu qu’on avait fait un tonneau. Rien de grave, rigolades et une bonne bière sous la pluie plus tard nous allons prendre une douche bien méritée. Puis petit repas et fête. La remise des prix avec les danseuses roumaines ne m’intéresse pas trop et un chouia mélacholique que cette aventure est finie j’appelle à la maison, un peu à l’écart de la foule en délire. C’est là que je me fais choper par Virgil qui me pousse sur la scène. Coupe spéciale pour avoir promu cet évènement depuis trois ans. Et merde, j’en ai une larme à l’oeil... Discussion avec Tudor, les Trolls, notre pote le photographe hollandais et je vais me coucher. Werner a disparu dans la fiesta. Quand j’arrive à notre chambre il dort...
Ca a été éprouvant mais d’une beauté extra-ordinaire. Encore un TAT inoubliable greffé à jamais dans nos mémoires et beaucoup d’histoires à raconter plus tard à nos petits enfants devant le feu ouvert

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vidéos....

http://www.youtube.com/watch?v=0ndd4pzbBYs&NR=1&feature=endscreen

http://www.youtube.com/watch?v=xHl5Hc9oyLM

http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=mxnRJlpihFI&NR=1

http://www.youtube.com/watch?v=40JG-tP1GgM

http://www.youtube.com/watch?v=ZEWKnHAVPUw

http://www.youtube.com/watch?v=0ndd4pzbBYs&NR=1&feature=endscreen

http://www.youtube.com/watch?v=c87HHbAa18o&feature=relmfu

http://www.youtube.com/watch?v=fIGvDTZk1Mk&feature=relmfu

http://www.youtube.com/watch?v=oZ1GX-SnNF4&feature=relmfu




lien vers album sur 1313Racing FB
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.419396715868.197562.242142415868&type=3



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