Voici un petit reportage sur la façon de modifier un pont avant de Y60 (ouY61) afin de greffer un différentiel à blocage d’origine Nissan de pont arrière à la place du simple différentiel standard.
Tout d’abord il faut réunir les ingrédients principaux de la future mixture, à savoir :
- Un pont avant standard et un pont arrière à blocage de différentiel
- Un jeu d’électrovannes (que l’on peut récupérer de l’EGR par exemple)
- Un bouton « bloc diff »
- De la tuyauterie pneumatique
- Du fil électrique
On commence par déposer les demi-arbres et les deux nez de pont :
On démonte ensuite les différentiels pour récupérer les différentes pièces.
Il est à noter que les deux différentiels n’ont pas le même nombre de cannelures, il va donc être nécessaire de faire ré-usiner de nouveaux demi-arbres.
De plus il y a du travail à effectuer sur la couronne avant car elle est plus épaisse que l'arrière mais aussi nécessite un chanfrein plus prononcé afin de bien plaquer au plateau de différentiel et d'avoir maintenant une couronne avant aux dimensions de la couronne arrière:
La couronne avant une fois ré-usinée (augmentation du chanfrein et diminution de son épaisseur au talon environ 1,1mm) :
Notez que les vis de couronne arrière et avant sont différentes en longueur (l’épaisseur du plateau n'est pas la même sur les 2 différentiels):
En l’occurrence on va utiliser les vis arrière qui vont de pair avec le plateau de différentiel arrière…
Donc pour récapituler, pour le nez de pont avant on va utiliser ça :
De là on peut remonter le nez de pont avant modifié en respectant la documentation, notamment le jeu d’entrefer et la précontrainte des roulements.
Pour les demi-arbres, il faut les retirer des joints homocinétiques (un choc en tirant axialement fait sauter le jonc interne de sa gorge et permet de sortir le demi-arbre) :
On en profite pour déboiter le joint et ainsi tout nettoyer et regraisser…
Donc on fait ré-usiner deux nouveaux demi-arbres, avec les mêmes cannelures coté joint homocinétique et des cannelures de demi-arbre de pont arrière coté différentiel.
De plus il va falloir modifier la longueur de ces demi-arbres car le différentiel n’est pas « centré » de la même façon. Sur le mien j’ai mis +1cm sur le petit arbre et -1 cm sur le grand…à ajuster au cas par cas de toute façon.
Ensuite il faut s’occuper du corps de pont proprement dit, afin d’adapter la cloche du pont arrière qui supporte la membrane et la fourchette de verrouillage du blocage, sur le pont avant.
Donc en premier lieu il faut découper les deux cloches :
A l’avant :
A l’arrière :
Bien rogner tout ce qui dépasse afin d’essayer de retrouver une position de la cloche le plus proche possible de celle d’origine.
Pour le ressoudage de la cloche sur le corps de pont il va falloir bien ajuster la position de celle-ci en fonction de la position du différentiel.
Pour cela monter le nez de pont a faux frais sur le pont, et positionner au mieux que l’on peut la cloche. La pointer et faire plusieurs essais de verrouillage afin d’être bien sûr du bon fonctionnement de la fourchette. Attention celle-ci ne se déplace pas beaucoup latéralement par rapport au crabot , il faut donc bien faire attention à ce que le verrouillage ne puisse pas sauter en position verrouillée mais aussi qu’il soit bien hors des dents de verrouillage sur la position déverrouillée.
De là, je passerai la réfection des demi-sphères qui étaient dans un état lamentable, une peinture époxy plus tard on se retrouve avec ça :
Il convient bien évidemment de se procurer un kit de joints et de roulements neufs afin de repartir sur de bonnes bases.
Le remontage du pont n’est pas difficile, il suffit de suivre la documentation.
Celui-ci étant fini, on peut s’intéresser à tous les périphériques qui vont permettre le bon fonctionnement du pont.
J’ai pour cela, récupéré mes électrovannes d’EGR qui ne servaient plus à rien désormais…Attention au branchement de celles-ci car, même si la prise est la même que celles du blocage arrière, la position des fils d’alimentation n’est pas la même.
Voici un schéma pour être plus clair :
Attention à la tuyauterie sur le bas des électrovannes qui va de l’une à l’autre. Il ne faut pas la monter et mettre à la place des mises à l’air libre.
On peut monter les électrovannes où l’on souhaite, personnellement elles sont à l’opposé de celles du blocage arrière sur le tablier du compartiment moteur.
Ensuite bien sûr il nous faut mettre un « bouton magique » de plus !
Pour l’installer ce n’est pas bien compliqué. Je l’ai couplé pour avoir le voyant au tableau de bord qui s’allume lors du verrouillage de l’un ou de l’autre ou des deux différentiels.
Un petit schéma des branchements sur le bouton :
Et pour différencier ces deux blocages visuellement, j’ai aussi rajouté une LED pour chacun, toujours lors du verrouillage.
Il suffit ensuite de tirer les différents fils et tuyaux pneumatiques, rien de difficile cependant.
Une fois le pont monté sur le 4X4, il faut enfin modifier la barre Panhard afin que celle-ci ne vienne pas buter contre la membrane de blocage ou contre la cloche de pont, lors des évolutions.
J’en ai profité à ce moment aussi pour la rallonger, permettant ainsi de recentrer le pont avec la réhausse.
Voilà il ne reste plus qu’à trouver une bonne difficulté pour tester le montage.
Les obstacles vont pouvoir se passer plus souplement désormais…
A vos outils…
© Goby
Tout d’abord il faut réunir les ingrédients principaux de la future mixture, à savoir :
- Un pont avant standard et un pont arrière à blocage de différentiel
- Un jeu d’électrovannes (que l’on peut récupérer de l’EGR par exemple)
- Un bouton « bloc diff »
- De la tuyauterie pneumatique
- Du fil électrique
On commence par déposer les demi-arbres et les deux nez de pont :
On démonte ensuite les différentiels pour récupérer les différentes pièces.
Il est à noter que les deux différentiels n’ont pas le même nombre de cannelures, il va donc être nécessaire de faire ré-usiner de nouveaux demi-arbres.
De plus il y a du travail à effectuer sur la couronne avant car elle est plus épaisse que l'arrière mais aussi nécessite un chanfrein plus prononcé afin de bien plaquer au plateau de différentiel et d'avoir maintenant une couronne avant aux dimensions de la couronne arrière:
La couronne avant une fois ré-usinée (augmentation du chanfrein et diminution de son épaisseur au talon environ 1,1mm) :
Notez que les vis de couronne arrière et avant sont différentes en longueur (l’épaisseur du plateau n'est pas la même sur les 2 différentiels):
En l’occurrence on va utiliser les vis arrière qui vont de pair avec le plateau de différentiel arrière…
Donc pour récapituler, pour le nez de pont avant on va utiliser ça :
De là on peut remonter le nez de pont avant modifié en respectant la documentation, notamment le jeu d’entrefer et la précontrainte des roulements.
Pour les demi-arbres, il faut les retirer des joints homocinétiques (un choc en tirant axialement fait sauter le jonc interne de sa gorge et permet de sortir le demi-arbre) :
On en profite pour déboiter le joint et ainsi tout nettoyer et regraisser…
Donc on fait ré-usiner deux nouveaux demi-arbres, avec les mêmes cannelures coté joint homocinétique et des cannelures de demi-arbre de pont arrière coté différentiel.
De plus il va falloir modifier la longueur de ces demi-arbres car le différentiel n’est pas « centré » de la même façon. Sur le mien j’ai mis +1cm sur le petit arbre et -1 cm sur le grand…à ajuster au cas par cas de toute façon.
Ensuite il faut s’occuper du corps de pont proprement dit, afin d’adapter la cloche du pont arrière qui supporte la membrane et la fourchette de verrouillage du blocage, sur le pont avant.
Donc en premier lieu il faut découper les deux cloches :
A l’avant :
A l’arrière :
Bien rogner tout ce qui dépasse afin d’essayer de retrouver une position de la cloche le plus proche possible de celle d’origine.
Pour le ressoudage de la cloche sur le corps de pont il va falloir bien ajuster la position de celle-ci en fonction de la position du différentiel.
Pour cela monter le nez de pont a faux frais sur le pont, et positionner au mieux que l’on peut la cloche. La pointer et faire plusieurs essais de verrouillage afin d’être bien sûr du bon fonctionnement de la fourchette. Attention celle-ci ne se déplace pas beaucoup latéralement par rapport au crabot , il faut donc bien faire attention à ce que le verrouillage ne puisse pas sauter en position verrouillée mais aussi qu’il soit bien hors des dents de verrouillage sur la position déverrouillée.
De là, je passerai la réfection des demi-sphères qui étaient dans un état lamentable, une peinture époxy plus tard on se retrouve avec ça :
Il convient bien évidemment de se procurer un kit de joints et de roulements neufs afin de repartir sur de bonnes bases.
Le remontage du pont n’est pas difficile, il suffit de suivre la documentation.
Celui-ci étant fini, on peut s’intéresser à tous les périphériques qui vont permettre le bon fonctionnement du pont.
J’ai pour cela, récupéré mes électrovannes d’EGR qui ne servaient plus à rien désormais…Attention au branchement de celles-ci car, même si la prise est la même que celles du blocage arrière, la position des fils d’alimentation n’est pas la même.
Voici un schéma pour être plus clair :
Attention à la tuyauterie sur le bas des électrovannes qui va de l’une à l’autre. Il ne faut pas la monter et mettre à la place des mises à l’air libre.
On peut monter les électrovannes où l’on souhaite, personnellement elles sont à l’opposé de celles du blocage arrière sur le tablier du compartiment moteur.
Ensuite bien sûr il nous faut mettre un « bouton magique » de plus !
Pour l’installer ce n’est pas bien compliqué. Je l’ai couplé pour avoir le voyant au tableau de bord qui s’allume lors du verrouillage de l’un ou de l’autre ou des deux différentiels.
Un petit schéma des branchements sur le bouton :
Et pour différencier ces deux blocages visuellement, j’ai aussi rajouté une LED pour chacun, toujours lors du verrouillage.
Il suffit ensuite de tirer les différents fils et tuyaux pneumatiques, rien de difficile cependant.
Une fois le pont monté sur le 4X4, il faut enfin modifier la barre Panhard afin que celle-ci ne vienne pas buter contre la membrane de blocage ou contre la cloche de pont, lors des évolutions.
J’en ai profité à ce moment aussi pour la rallonger, permettant ainsi de recentrer le pont avec la réhausse.
Voilà il ne reste plus qu’à trouver une bonne difficulté pour tester le montage.
Les obstacles vont pouvoir se passer plus souplement désormais…
A vos outils…
© Goby
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